Là, il y aura une chaussée, une voie
qu’on appellera : la Voie sacrée.
L’homme impur n’y passera pas
– il suit sa propre voie –
et les insensés ne viendront pas s’y égarer.
Là, il n’y aura pas de lion,
aucune bête féroce ne surgira,
il ne s’en trouvera pas ;
mais les rachetés y marcheront.
Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent,
ils entrent dans Sion avec des cris de fête,
couronnés de l’éternelle joie.
Allégresse et joie les rejoindront,
douleur et plainte s’enfuient.
Isaïe 35, 8-10
Textes liturgiques©AELF
Puissance de la prophétie d’Isaïe, qui ne pouvait pas se douter que ses visions seraient valables encore des millénaires après lui !
Ce texte me met en joie. Il correspond exactement à mes convictions les plus profondes. Bien sûr, “Sion” n’est plus Jérusalem en terre d’Israël, ce serait une grande erreur d’interprétation que de croire qu’il s’agit de se battre jusqu’au sang pour une ville terrestre, ce qui se passe malheureusement encore de nos jours par le fait d’hommes belliqueux et conquérants.
Non, “Sion” est ici la Jérusalem céleste, qui n’est pas non plus le Ciel d’intercession actuel. Elle est la terre nouvelle sous les cieux nouveaux, un nouvel espace de vie éternelle qui va s’ouvrir pour les rachetés après le retour du Christ en Gloire. Une terre totalement neuve et vierge de l’action malfaisante de l’homme pécheur à laquelle accèderont, à la suite du Roi de Gloire, par une “Voie sacrée” ouverte par Dieu, celles et ceux que le Seigneur aura libérés du joug des puissants qui se croient invincibles et perpétuels ici-bas. Là-bas, toutes les valeurs seront inversées : les glorieux seront les humbles qui se sont dévoué(e)s au service à la personne, les assoiffé(e)s de justice et de paix, toutes celles et ceux qui ont pleuré sous les coups des injustes et des violents, toutes celles et ceux qui ont enduré la pauvreté tandis que l’opulence s’étalait sous leurs yeux meurtris… Terre de justice et de paix éternelles, terre des doux et des âmes au cœur pur.
Allégresse et joie les rejoindront,
douleur et plainte s’enfuient.