La question de l’œcuménisme traverse ma vie depuis toujours. Face aux pauvres réponses que j’obtenais enfant à mes questions récurrentes (Voir dans “Histoire d’une foi” le chapitre “Catholiques et protestants” dans la première partie L’enfance, p 11 et 12), j’ai creusé seule ma soif de comprendre, de connaître, de comparer.
Depuis huit mois à présent, j’expérimente dans ma pratique-même un œcuménisme véritable : pétrie du catholicisme de toute ma tradition familiale immémoriale, après de durs conflits intérieurs, j’ai résolu de rejoindre une communauté paroissiale protestante, luthérienne en l’occurrence, dans laquelle je me sens bien, retrouvant dans les cultes une joie harmonieuse de célébrer qui me désertait de plus en plus dans ma paroisse catholique et dans le catholicisme en général. Je redis ici que je ne me suis pas “convertie au protestantisme” : baptisée catholique, je le suis, et je ne renie pas ce baptême. Mais ma foi a grandi à l’épreuve de la confrontation entre ces deux traditions, nourrie de nombreuses lectures et d’heures d’oraison profonde et riches d’enseignements. Le Seigneur Jésus est depuis bien longtemps le compagnon et le moteur de ma vie. Et là où je commençais à ressentir un malaise insistant dans les contradictions entre le discours et l’agir catholiques, je retrouve peu à peu une cohérence interne plus grande en fréquentant des assemblées et des personnes protestantes. Je garde les énoncés et les valeurs de ma propre foi, forgée au feu de la quête de l’Esprit et de très lourdes croix : aucune théologie, aucun catéchisme quels qu’ils soient ne me feront changer de cap dans ce que je crois très profondément. Intimement, puissamment, c’est à la croisée de la foi catholique et de la foi protestante que se trouve mon propre chemin : je suis plus que jamais incapable de décréter par appartenance personnelle que telle tradition possède le dépôt de la vérité tout entière et que telle autre propose des définitions plus acceptables. Ma foi est à la jonction de ces deux Eglises : mon Credo réside dans la foi au Christ et à son Evangile, nourrie de ressources mystiques séculaires et personnelles. Les sacrements m’ont fait grandir dans l’Eglise catholique. L’Eglise protestante me réconcilie avec la cohérence chrétienne en “Esprit et en vérité”. Ce ne sont pas tant des options théologiques intellectuelles qui me motivent et me construisent que la cohérence espérée du témoignage chrétien : je me nourris bien plutôt de l’histoire sainte à travers les âges, des premiers disciples aux témoins authentiques d’aujourd’hui en passant par les grands figures de sainteté reconnues en Eglise ; j’affectionne l’exemple de ces témoins même qui ont vécu et vivent encore l’Evangile plus et mieux qu’ils n’en parlent.
Alors dimanche soir, j’ai vécu profondément cette plénitude et cette contradiction apparente lors d’une veillée œcuménique dans le cadre de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Elle avait lieu dans l’une des églises de ma paroisse protestante, animée alternativement par des fidèles et clercs catholiques et des fidèles et ministres protestants. Matière une fois de plus à réflexion pour moi, posée là entre deux cultures et deux traditions que je vis l’une et l’autre intensément.
Les chants étaient beaux, entraînants. La fraternité palpable. J’ai apprécié les mots d’introduction de l’un de nos pasteurs. J’ai aimé refaire le signe de croix. J’ai aimé chanter le Notre Père au milieu de ces chrétiens réconciliés le temps d’une célébration.
Mais j’ai aussi déploré l’homélie du prêtre catholique – que je ne connaissais pas – sur l’Evangile du “Bon Samaritain”. D’une part, elle était décousue. Impossible d’en discerner le fil conducteur. D’autre part, elle s’adressait, aurait-on dit, à des débutants dans la foi. Elle était ponctuée de références à des saints catholiques, de petites histoires de religieux catholiques, et se terminait sur une citation du pape François. J’ai trouvé cela fort maladroit dans ces circonstances œcuméniques. Quel en était le but ? Tenter de ramener au bercail des “brebis égarées” ? Ou alors, ce langage révélait-il l’impossibilité courante en catholicisme de sortir de sa propre logique et de ses références ecclésiales si prégnantes ?
Quand je ne peux pas aller au culte certains dimanches matins, je regarde encore la messe à la télé. Et j’ai toujours ce même sentiment désagréable à l’homélie : un “sachant”, le prédicateur, qui abreuve des enfants dans la foi d’images souvent simplistes, dans un langage onctueux visant avant tout à rassurer des chrétiens parfois peu cohérents avec l’Evangile dans leur façon d’être au quotidien – pas de crainte, le Ciel est acquis ! – tout en instillant une petite dose de culpabilité tout de même nécessaire sur tel ou tel point de catéchisme.
Cette tendance mortifère à la culpabilisation ressortait aussi dimanche soir à la demande de pardon et à la prière universelle : nous n’avons pas fait ceci, nous avons encore agi (à tort) comme cela… Et de se frapper en intention la poitrine dans un remords factice qui ne dure que le temps d’un refrain…
Je vais peut-être sembler un peu dure pour mes frères et sœurs de baptême, mais l’une des principales raisons qui m’ont éloignée de l’Eglise catholique, c’est précisément l’indigence fréquente des homélies, et cette manière de battre en permanence sa coulpe d’autant plus pénible qu’elle demeure un brin hypocrite : combien de fois ai-je entendu dans ma paroisse chanter pieusement “Laisserons-nous à notre table un peu d’espace à l’étranger” par des pratiquants bien-pensants qui à peine sortis de l’église, les jours d’élection, s’empressaient de glisser dans l’urne un bulletin de vote bien raciste, pour que la quiétude du village ne soit surtout jamais troublée par une construction de logements sociaux susceptibles de drainer – horreur ! – des populations issues de l’immigration…
Bref, là, dimanche soir, dans l’église protestante même qui abrite les activités d’une association paroissiale d’alphabétisation et de soutien scolaire destinés aux enfants de ce quartier cosmopolite et à leurs parents, je me suis dit que je trouvais désormais plus de cohérence dans ma pratique protestante, même si, je le redis, ma foi est nourrie des deux traditions, sans que l’une n’écrase l’autre ou ne veuille, en moi-même, l’emporter à tout prix sur l’autre dans une lutte argumentaire vaine et contre-productive. Mais je suis bien consciente du fait que l’œcuménisme qui traverse ma personne est hélas loin d’être une préoccupation majeure pour nombre de chrétiens de nos jours.
https://www.histoiredunefoi.fr/histoire-d-une-foi-veronique-belen.pdf
8 commentaires
Bonjour Véronique
Je me considère aussi comme un catholique Oecumenique et je comprends ce que vous ressentez.
Cependant je suis surpris quand vous parlez ainsi “avant tout à rassurer des chrétiens parfois peu cohérents avec l’Evangile dans leur façon d’être au quotidien – pas de crainte, le Ciel est acquis ! – tout en instillant une petite dose de culpabilité tout de même nécessaire sur tel ou tel point de catéchisme”
Pour un Catholique le Ciel n’est pas du tout aquis : c’est au contraire plutôt la politique protestante du Sola Fide. Nous nous savons que le baptême est le début du chemin du Salut et non pas l’arrivée. Et que d’ailleurs croire le contraire pourrait être extrêmement problématique.
De même il y a un nombre considérable d’association Issues ou rattachés à l’église catholique sur la charité : Secours catholique, Petites Soeurs des pauvres ou encore ordre de Malte, pour ne citer que les plus célèbres parmi une myriade.
Les pasteurs sont souvent très sympa mais n’ont ils pas un discours qui s’adaptent à leurs clientèle ? Ultra conservateur chez des Évangéliques, et ultra libéral ailleurs ? Vu que le contentement de leur paroissien leur sert de salaire on peut s’interroger.
Je suis d’accord qu’il y a de l’hypocrisie parfois dans le catholicisme ou le comportement catholique. Mais il ne faut pas oublier que Dieu récompense le combat autant que la réussite. Et c’est là qu’on touche à un point clé : lors de la messe les péchés veniels sont pardonnées d’où le mea culpa. C’est une Grâce offerte par l’Eglise au nom du Christ et pas une séance de torture. Tout comme la confession est une Grâce, un moment d’humilité et de réconciliation.
Car le catholicisme croît en une foi agissante qui transforme l’individu afin d’atteindre le plus possible l’état de sainteté de son vivant. Ce qui est différent chez les Protestants qui voient le Christ comme une banque qui absorbe gratuitement tout péché, ce qui ne mènera au long terme qu’au je m’en foutisme…
Alors je sais qu’il y aurait des choses à dépoussiérer et que les tradi sont parfois insupportables. Mais n’oubliez pas que nous avons des preuves historiques sur l’établissement de l’Eglise Catholique par les Pères Apostoliques, disciples des Apôtres que Jésus voulait une Église unie autour de son évêque. Il. Faut donc se méfier de son propre ressenti. Oui la chaleur humaine c’est bien mais le Christ est aussi Dieu et Seigneur, Roi et Maître, et il est normal qu’une liturgie solennelle soit appliquée envers Lui lors d’une messe. Tout comme seul un prêtre peut vous donner l Hostie consacrée.
Après je comprends vos doutes, je connais les même, mais si le Catholicisme est faux alors tout le christianisme est faux car Jésus a forcément assortis Son Église d’un moyen de sauvegarder son message de manière infaillible. Et ça c’est le magistère de la Sainte Église Catholique Romaine et Apostolique.
Damien, je suis stupéfait par vos approximations théologiques et dogmatiques sur la religion protestante.
Fraternellement, je vais essayer de reprendre point par point.
Vous faites un énorme contre-sens au sujet de sola fide.il ne s’ agit en aucun cas de notre propre foi, mais de la foi QUI NOUS EST DONNÉE ET QUE NOUS RECEVONS.
Nous considérons que nos péchés ne seront pas rachetés par nos œuvres, notre aumône ou la confession auprès d’ un prêtre.Cela ne nous empêche nullement d’œuvrer et de donner.
Votre commentaire sur le Christ qui serait un banquier est deshonorante.
Je ne le pense pas de la part des prêtres et même pas de la banque du Vatican!
Je parle de l’ EPU(Église Protestante Unie de France) qui réunit Luthériens et Calvinistes depuis 2 ou 3 décennies.
L’église Évangélique n’ en fait pas partie nous ne sommes pas en accord sur le créationisme et sur une lecture trop littérale de la Bible.Nous préférons l’exégèse et l’hermaneutique raisonnée.
Je passe rapidement sur votre réflexion perfide que les Pasteurs auraient une clientèle.Les Pasteurs ne sont pas payés, par leurs paroissiens, pour votre gouverne.
Comme tout bon protestant, je ne peux accepter que Christ, pour sauvegarder son message ne peut s’ appuyer que sur une Église infaillible .(évidemment apostolique et romaine)
Là est notre différence majeure.
Étes vous si sûr de vous? Les descendants de Saint Pierre ont-ils été infaillibles dans leur comportements ???
La notion d’immaculée conception date de moins d’un siècle. Où pie IX a-t-il trouvé cela dans la Bible.
Je pense profondément que le catholicisme est boiteux.
Il marche sur 2 pieds.
Une fidélité à la Bible, à ses textes et une Eglise terriblement et totalement faillible.
Bonsoir
Christophe
Merci Christophe pour cette mise au point plus pertinente que n’aurait pu l’être la mienne sur le plan théologique.
Damien, vous vous dites “catholique œcuménique”, or c’est précisément le style de pensées qui vous animent et de propos que vous tenez qui mettent à mal le dialogue entre catholiques et protestants. Personnellement, je ne supporte plus cette suffisance catholique qui consiste à se prendre pour la seule Eglise véritablement agréée par le Christ. Non seulement vous commettez des erreurs de compréhension du protestantisme, mais en plus vous vous drapez de mépris à l’égard de ces frères et sœurs de baptême et de leurs pasteurs.
J’ajoute que je ne vois pas en quoi je “doute”. Ma foi est très solide. Mais je ne puis adhérer à des doctrines entachées d’erreurs, la nuance est là.
Et quant à la fameuse recommandation ” Il faut donc se méfier de son propre ressenti. “je l’ai déjà entendue un nombre incalculable de fois dans la bouche de prêtres et de catholiques doctrinaires. Or c’est tout l’inverse qui est vrai dans une vie qui se veut placée sous le souffle de l’Esprit. L’Esprit Saint nous rend libre et souffle en notre conscience profonde la sensibilité à la vérité. Ne vous déplaise, je suis extrêmement intuitive et mon “ressenti”, comme vous dites avec un certain mépris, me trompe très rarement. Il est révolu, le temps où les hommes d’Eglise et des gens comme vous parvenaient à museler les fidèles catholiques – et en particulier les femmes – en les enjoignant à prendre toute la doctrine et les dogmes catholiques pour argent comptant. La contestation de cette crédulité exigée vis-à-vis d’un magistère de plus en plus contestable monte dans les rangs de l’Eglise catholique romaine, et c’est à juste titre. En s’arc-boutant comme vous le faites sur une supposée infaillibilité du pape et du magistère, l’Eglise catholique est en train de perdre ses fidèles les plus éclairés. Pour moi, je crois décidément que je fais le bon choix en me libérant de cet insupportable carcan que je n’ai déjà que trop enduré.
Vous confondez œcuménisme et relativisme religieux et moral…
jamais l’Eglise catholique n’a prétendu que “la vérité était un peu partout, et que nul ne la détenait et donc voila” hein… Elle maintient qu’elle dispose, seule, de la plénitude des moyens du Salut.
L’œcuménisme a pour bout de mener des combats communs, d’ouvrir le dialogue, de créer des amitiés mais aussi de faire revenir au sein de l’Eglise Catholique les baptisés égarés des autres confessions, qui le sont souvent par manque de connaissance de l’Eglise Catholique.
“Étes vous si sûr de vous? Les descendants de Saint Pierre ont-ils été infaillibles dans leur comportements ???”
L’infaillibilité ne concerne absolument pas le comportement mais le fait de pouvoir énoncer des vérités de foi garanties par l’Esprit Saint. Un pape peut être le pire des pécheurs il n’en est pas moins pape. L’infaillibilité concerne les enseignements officiels dits sur le dogme et la morale, tout au long des 2000 ans de theologie et de papauté. Démontez ça et vous démonterez le catholicisme. Le pouvez vous ? je n’y suis pas parvenu pour l’instant…
Mais je serais très intéressé si un protestant en était capable.
Vraiment je lance donc l’appel à tous ceux qui liront ces lignes.
Les protestants sont ils infaillibles dans le dogme et la morale ? Si oui pourquoi autant de courants différents pas d’accord sur une centaine de points comme le baptême ou non des enfants, la nature du christ, la morale, le rapport LBGT etc Voulez vous suivre l’avis totalement relativiste d’un baptisé quelquonque sur la Parole de Dieu ou le magistère qui se révèle fiable et fidèle depuis 2000 ans et institué par les apôtres ?
Ou bien vous rapprochez vous de la morale protestante plutôt par facilité morale… Car que l’on me trouve une confession protestante plus rigide sur la morale que le catholicisme : ils sont très peu nombreux, surtout en cette ère de compromission des chrétiens avec le monde.
“La notion d’immaculée conception date de moins d’un siècle. Où pie IX a-t-il trouvé cela dans la Bible.”
Par le même bon sens qui nous a fait énoncer la trinité. Si Marie était “pleine de grâce” avant l’arrivé de l’ange c’est donc qu’elle débordait, grâce à Dieu, d’une pureté exceptionnelle qui l’a rendue apte à être choisie par le Seigneur pour porter Son Fils, qui ne pouvait être mis en relation avec le péché, ce que marie aurait été si elle avait été pecheuse. On ne savait pas par contre si la purification s’était faite pendant l’impregnation (orthodoxe) ou avant, et nous avons trancher après des siecles d’etudes sur le sujet.
Autre question : ou trouve t’on dans l’évangile de marc et matthieu qu’ils furent écrits par marc et matthieu ? Ou que seul 4 Evangiles sont valides ? Et pas un ? Ou 10 ?
Ah… la tradition de l’Eglise Catholique et le Magistère qui l’a imposé….
“Je parle de l’ EPU(Église Protestante Unie de France) qui réunit Luthériens et Calvinistes depuis 2 ou 3 décennies.”
La même Epuf qui a adoubé le mariage gay en 2017, contre l’avis de tout les pères fondateurs de la Reforme ? Ma question est alors : la morale est elle à geometrie variable ? Est elle evolutive ? On est passé de l”‘organisation Eglise” qui peut être évolutive (ça se discute) a le dogme et la morale peuvent l’être… Avouez que c’est compliqué de suivre. J’ai assez de connaissances théologiques pour être pasteur moi demain : quel crédit aurons mes propos ?
A moins que vous ne m’indiquiez que Dieu veuille uniquement, en plus de la foi, que la morale des chretiens s’ajustent et s’adaptent aux lois civiles, soit qu’elles soient permissives soit qu’elles soient laxistes. Donc si la loi me demande de denoncer des J.uifs comme sous Vichy j’ai le devoir de lui obeir ? Non. Pourquoi ? elle s’opposé à la morale de Dieu qui n’est PAS liée aux lois civiles, ou aux morales d’autres religions ou groupes…
Je vous laisse me prouver, bibliquement, le contraire si besoin.
Et quant à la fameuse recommandation ” Il faut donc se méfier de son propre ressenti. “je l’ai déjà entendue un nombre incalculable de fois dans la bouche de prêtres et de catholiques doctrinaires. Or c’est tout l’inverse qui est vrai dans une vie qui se veut placée sous le souffle de l’Esprit.
Relativisme. Je peux justifier n’importe quelle secte et religion avec ce raisonnement. Les pasteurs qui “ressentent” que l’homosexualités est une abomination et ceux qui “ressentent” qu’il faille les tolérer lequel est inspiré par l’Esprit ? Qui tranche, si Dieu n’a pas laissé une personne, le successeur de St Pierre “j’ai prié pour que ta foi ne defaille pas et quand tu seras convertis affermis tes freres” ?
Ou chaque baptisé tranche ? Selon quoi ? Son ressenti ?
Prenons harry potter : pas un lecteur n’aura le même avis sur le livre. Alors imaginez avec la Bible ! D’ailleurs l’Histoire le prouve : 3000 courants réformés au bas mot.. Quand un protestant n’est pas d’accord avec son pasteur que fait il ? Bah il ouvre son temple, et vante SA vision du monde aux gens.
Est ce ça que Jesus avait voulu ? Quand il parlait d’unité ? On se le demande… Vous croyez qu’entre un électeur de zemmour et de melanchon il y a “unité” simplement parce qu’ils sont français ? A la limite on parlerait d’unité autour de l’autorité du… pouvoir en place. c’est ce qu’on appelle un Magistere…
Face à ce melange de pensées hétéroclite, je retiendrai que 2 points:
A vos yeux l’ oecuménisme est destiné à récupérer les brebis égarées au sein de l’ Église Catholique.belle conception que la vôtre..
Bien entendu ,nous pratiquons l’ exégèse et l’ herméneutique, comme les Catholiques de bonne foi..
Nous ne ne nous sommes jamais considéré comme infaillibles.
C’ est une élucubrations.
” Eclesia reformanda est”
Cela n’ est clairement pas votre cas.
Donc vous admettez n’avoir ni vérité ni certitude.
Seulement des opinions ?
Mais une opinion peut être sincère mais fausse…
Or nous nous prétendons avoir intégralement la vérité qui nous a été laissé et n’a pas bougé en 2000 ans…
Vous voyez la différence ?
Bonjour Véronique. J’ai toujours le même plaisir à vous lire. Moi aussi je suis allé dimanche dernier à un culte œcuménique, dans une petite église romane dont le prêtre catholique avait l’ouverture d’esprit, le sens de l’accueil et la hauteur de vue nécessaire pour organiser, comme il le fait chaque année avec l’EPUF locale. Froid intense parce que c’était l’hiver, mais belle chaleur dans nos cœurs ! Là aussi, deux homélies, chacune dans son registre. le prêche protestant, plutôt “politique” et l’homélie catholique, plus axé sur la foi personnelle. Mais tout cela était au final assez harmonieux. C’était le Christ qui nous rassemblait et c’était la seule chose qui comptait. Nous nous sommes réchauffés ensuite autour du pot de l’amitié, à la salle paroissiale. Qui aurait pu distinguer les catholiques des protestants ? A moins de les connaître personnellement : personne, et c’est très bien ainsi. La paroisse catholique où je demeure, à quelques kilomètre de là, c’est couverte complètement de honte en n’organisant RIEN sur ce thème pendant cette semaine de l’unité des chrétiens. Mais vraiment RIEN ! Le curé et ses vicaires étaient partis en retraite cette semaine là (communauté de l’Emmanuel). Superbe excuse pour se dérober à l’ouverture et au partage avec des chrétiens différents, qu’au fond ils ignorent autant qu’ils méprisent. J’ai jugé l’arbre à ses fruits…
Merci Jean-Bernard pour ce commentaire édifiant.
La radicalisation catholique dans certains milieux se définissant abusivement comme “charismatiques” ( jouissant de quels charismes ? inspirés par quel esprit ? ) n’est malheureusement plus à prouver il me semble. Une église qui se replie sur elle-même, sa théologie et son catéchisme est à mon sens une triste église. Appelée à se rabougrir et à offrir un contre-témoignage chrétien. Le nombre de personnes abîmées spirituellement et psychiquement dans ces mouvances est consternant.