Psaume 139, 1-18
SEIGNEUR, tu m’as scruté et tu connais,
tu connais mon coucher et mon lever ;
de loin tu discernes mes projets ;
tu surveilles ma route et mon gîte,
et tous mes chemins te sont familiers.
Un mot n’est pas encore sur ma langue,
et déjà, SEIGNEUR, tu le connais.
Derrière et devant, tu me serres de près,
tu poses la main sur moi.
Mystérieuse connaissance qui me dépasse,
si haute que je ne puis l’atteindre !
Où m’en aller, pour être loin de ton souffle ?
Où m’enfuir, pour être loin de ta face ?
Je gravis les cieux, te voici !
Je me couche aux enfers, te voilà !
Je prends les ailes de l’aurore
pour habiter au-delà des mers,
là encore, ta main me conduit,
ta droite me tient.
J’ai dit : “Au moins que les ténèbres m’engloutissent,
que la lumière autour de moi soit la nuit !”
Même les ténèbres ne sont pas ténébreuses pour toi,
et la nuit devient lumineuse comme le jour : les ténèbres sont comme la lumière !
C’est toi qui as créé mes reins ;
tu m’abritais dans le sein maternel.
Je confesse que je suis une vraie merveille,
tes œuvres sont prodigieuses : oui, je le reconnais bien.
Mes os ne t’ont pas été cachés
lorsque j’ai été fait dans le secret,
tissé dans une terre profonde.
Je n’étais qu’une ébauche et tes yeux m’ont vu.
Dans ton livre ils étaient tous décrits,
ces jours qui furent formés
quand aucun d’eux n’existait.
Dieu ! que tes projets sont difficiles pour moi,
que leur somme est élevée !
Je voudrais les compter, ils sont plus nombreux que le sable.
Je me réveille, et me voici encore avec toi.
Traduction œcuménique de la Bible (TOB)
Image : Vierge à l’Enfant sculptée par Serraz pour le cloître le l’abbaye de Tamié, détail
1 commentaire
Merci pour ce psaume qui a été important dans mon chemin de foi quand j’avais 24 ans…Il m’a fait découvrir un Père que je ne pouvais pas enfermer dans mes modèles trop humains, qui avait le recul de l’éternité et de son intelligence divine, pouvant embrasser ma vie d’un regard, au delà des contingences du temps, et qui pourtant se faisait tout proche..Il me rappelle le prologue de St. Jean par certains versets..prologue que mon curé m’a conseillé de réécrire en ce Noël en remplaçant le monde par ma propre personne, comme un exercice spirituel de réécriture : “Par Lui j’ai été créée et rien de ce qui s’est fait dans ma vie ne s’est fait sans Lui”; “La Lumière a été déposée au fond de moi et les ténèbres ne L’arrêtent pas”; “Le Verbe est la vraie lumière qui m’éclaire”…bon dimanche à vous, Claire