Mon fils, accueille mes paroles, garde précieusement mes préceptes, rends ton oreille attentive à la sagesse, incline ton cœur vers la vérité. Oui, si tu demandes le discernement, si tu appelles l’intelligence, si tu la recherches comme l’argent, si tu creuses comme un chercheur de trésor, alors tu comprendras la crainte du Seigneur, tu découvriras la connaissance de Dieu.
Car c’est le Seigneur qui donne la sagesse ; le savoir et l’intelligence sortent de sa bouche. Il tient en réserve son secours pour les hommes droits, il est un bouclier pour ceux qui suivent la bonne route ; il protège les sentiers de la justice, il veille sur le chemin de ses amis. Alors tu comprendras la justice, l’équité, la droiture : les seuls sentiers qui mènent au bonheur.
Livre des Proverbes 2, 1-9
©AELF
Aujourd’hui, nous fêtons saint Benoît de Nursie, et c’est l’occasion de rendre hommage à tous ses fils et filles spirituels moines ou moniales des ordres contemplatifs. J’ai souvent entendu que ceux-là avaient choisi une voie quelque peu égoïste, inutile au monde, on m’a même dit un jour à propos d’un moine ami qu’il était “dans une voie de garage.”
Pour avoir recherché toute ma vie le contact et l’échange avec des moines ou des moniales, je peux témoigner de tout l’inverse. Avons-nous une intention de prière ardente à déposer dans un coeur, ils sont là, ils accueillent, ils prient de toute leur âme. Traversons-nous une période de trouble dans notre vie, ils écoutent, méditent et conseillent. Recherchons-nous plus d’authenticité dans notre vie spirituelle, ils discernent et accompagnent. Désirons-nous une halte ressourçante loin des bruits du monde, ils accueillent, servent, enchantent le coeur et l’ouïe par leur liturgie. Avons-nous besoin d’un exemple de foi fidèle et gratuite, ils existent, ils prouvent par le don d’eux-mêmes pour toute une vie dans une existence rude qu’il y a un “Au-delà de tout”, pour reprendre les mots de saint Grégoire de Nazianze, que Dieu peut susciter de telles vocations pour soutenir le monde et l’Eglise par une constante prière.
Dans le doute le plus profond, je pensais à eux, me disant : “On ne peut pas avoir donné toute sa vie pour du vent.”
Dans la foi la plus ardente, j’ai trouvé les interlocuteurs que j’espérais.
Alors oui, que Dieu leur soit bon et reconnaissant, et qu’il leur accorde la sagesse et le bonheur au long et au terme de ce sentier.
Image : Saint Benoît de Nursie, mosaïque, Rome