Évangile selon Marc, chap. 1, 14-20
Chers amis,
Être investi d’un appel de Dieu n’est pas une référence qui passe sans explications, en ce temps. La France doute à nouveau de la fiabilité des vœux de paix religieux. Être religieux, certes, signifie plus que jamais « être ouvert à une Parole qui vient d’ailleurs », mais cela implique apparemment une vulnérabilité psychique qui fait craindre, à beaucoup, le pire.
Imaginez que vous vous présentez ainsi à vos voisins : « Bonjour, je marche à la suite du Seigneur Jésus, il m’a fait pêcheur d’hommes »… N’est-il pas humain s’ils prennent peur (et qu’ils vous prennent même pour quelqu’un qui a un sérieux problème) ? Car être religieux, de quelque religion ou confession que ce soit, c’est être potentiellement dangereux, aux yeux de la majorité de nos concitoyens.
Et notre lecture d’Evangile de ce matin ne nous aide pas beaucoup pour les rassurer, c’est le moins qu’on puisse dire.
« Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes », dit Jésus à quatre personnes, et aussitôt, sans la moindre question, sans prendre de précautions, sans s’informer sur les risques, laissant tomber leur travail, ils le suivirent.
Ayez bien conscience qu’il s’agit ici du premier acte public de Jésus, dans l’Évangile de Marc ! Marc ne prend le temps ni de nous présenter davantage la figure de l’enseignant qui établit ainsi son école ni de nous renseigner en détail sur son projet théologique. Cette simple annonce « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche », cette discrète injonction «Convertissez-vous et croyez à l’Évangile », cette sobre promesse « Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes » doivent suffire pour que ces hommes suivent un parfait inconnu.
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http://rudipopp.blogspot.fr/2015/01/voulez-vous-pecher-avec-moi.html