Une bâtisse ancienne, à la façade un peu lézardée et aux volets bleus comme l’obstination du beau temps. Deux petits balcons sur lesquels on s’attendrait à voir apparaître les Capulet ou les Montaigu. Une terrasse dans la torpeur du soleil au plus chaud de l’après-midi. Le dialogue incessant des cigales. Un chant d’oiseau si beau qu’il pourrait bien être celui d’un rossignol. Et là, à quelques pas, la mer presque exotique quand on vit à une journée de route de ses plages brûlantes et de ses flots tonifiants.
Ce milieu-là n’est pas le mien, je suis d’un pays de sapins et de chênes majestueux, d’un pays où la météo incertaine détermine tout l’emploi du temps des étés.
Ici, l’été est un euphémisme. Se laisser gagner par la contagion de la sieste paresseuse, par le ralentissement des jours, par l’oubli du temps du labeur. Profiter de la présence joyeuse de ceux que l’on ne voit pas assez dans le défilement du quotidien. Etre en famille, le temps d’une pause estivale dans un décor propice au délassement enchanteur et bienvenu…