Fils bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ, le descendant de David: il est ressuscité d’entre les morts, voilà mon Évangile. C’est pour lui que je souffre, jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu ! C’est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent eux aussi le salut par Jésus Christ, avec la gloire éternelle.
Voici une parole sûre : « Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous sommes infidèles, lui, il restera fidèle, car il ne peut se rejeter lui-même. »
Voilà ce que tu dois rappeler, en déclarant solennellement devant Dieu qu’il faut éviter les querelles de mots : elles ne servent à rien, sinon à démolir ceux qui les écoutent.
Toi-même, efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à regretter ce qu’il a fait et qui trace tout droit le chemin de la parole de vérité.
2 Timothée 2, 8 – 15
Il me plaît de continuer à méditer la belle lettre de saint Paul à Timothée. De me réjouir de la fidélité de Dieu, qu’il ne cesse de me prouver jour après jour. J’ai de mon côté été infidèle à lui pendant quinze ans, bien moins par choix que par nuit de la foi, qu’il m’a peut-être imposée pour que je sache goûter mieux, après mon retour, le bonheur de croire. L’interroger sans cesse pour mieux le comprendre, le rechercher d’abord dans le prochain, l’y retrouver, puis le chercher avidement dans les Ecritures, où il se révèle tout entier. Oui, l’Evangile nous “trace tout droit le chemin de la parole de vérité”, et nous n’avons qu’à le suivre docilement, avec confiance, en acceptant la croix du Christ quand elle survient.
Les mots de Paul me confortent aussi dans une décision que je viens de prendre : “il faut éviter les querelles de mots : elles ne servent à rien, sinon à démolir ceux qui les écoutent.”
Je me retire définitivement d’un forum soit-disant catholique qui ne cesse d’entretenir les querelles de mots, de promouvoir de faux mystiques et de fausses apparitions, de mettre complètement au second plan la vérité des Ecritures.
J’y retrouverai de la sérénité. Je ne réagirai plus aux provocations, qui conduisent aux escalades dans les diatribes. Triste image de l’Eglise, ou de ceux qui prétendent en être.
Seigneur, fais de moi une ouvrière qui n’aura pas à regretter ce qu’elle a fait !
Image : Saint Paul et saint Timothée Codex barberinianus latinus, Bibliothèque vaticane VIIe siècle