Demain, il va pleuvoir des homélies pour dire aux fidèles catholiques que le mystère de la Sainte Trinité est justement un mystère que nous ne comprendrons jamais. Et les prédicateurs de se délecter une fois de plus de l’anecdote de saint Augustin pour nous en convaincre. Au cas où mes lecteurs ne la connaîtraient pas, je la rappelle ici :
Sur la plage d’Hippone, Augustin réfléchissait un jour au mystère de la Trinité. Il repéra un enfant -était-ce un ange ?- qui, avec une coquille, s’appliquait à verser l’eau de la mer dans un trou creusé dans le sable. « O PVER QV/ ID HIC AG/IS, [ô enfant, que fais-tu ?] ET PUER RESPONDENS – TOTAM RIPAR/IAM IN FONTEM AP/PONERE PROPOSUI [Et l’enfant répondit : J’ai décidé de mettre toute l’eau de la mer dans ce trou] »
L’évêque lui fit remarquer, en souriant, la vanité de ses efforts. L’ange lui répliqua qu’il était tout aussi déraisonnable de sa part de chercher l’explication du mystère de la Sainte Trinité. On ne peut pas en effet enfermer le mystère infini dans une formule, obligatoirement réductrice.[Fin de citation]
Dois-je rappeler que cette anecdote se passe vers l’an 400 ?
Mille six cents ans se sont déroulés depuis, et n’avons-nous pas le droit, au XXIe siècle, d’espérer comprendre quelque chose de ce mystère de la Sainte Trinité ? J’ajouterai même que ce n’est pas parce les Pères de l’Eglise n’ont fait que l’appréhender et que nos prédicateurs – tous des hommes – n’osent plus depuis se risquer à en saisir le sens profond qu’il est interdit à quiconque de comprendre la Trinité !
Le Christ nous l’a promis, l’Esprit saint, le Paraclet, nous conduira vers la vérité tout entière (Jean 16, 12-15). Croyons-nous vraiment à cette parole ? Je lis encore bien trop souvent que nous ne comprendrons le mystère de la Trinité qu’au moment de notre mort ! Est-ce, de la part des clercs et des catholiques cléricaux, un refus de seulement imaginer que cette vérité puisse être révélée à une âme simple, non ordonnée, qui ne soit pas la leur ?
Eh bien, je persévère : le Seigneur a versé dans mon âme bien des lumières sur qui Il est, Père, Fils et Saint Esprit. Et je redis ici que la grande méprise des chrétiens, c’est de mettre le Saint Esprit au masculin, comme le Père et le Fils. En considérant la troisième Personne de la Trinité comme masculine – elle aussi ! – effectivement, les églises n’en comprendront jamais le sens profond.
Je n’en dirai pas plus aujourd’hui, j’ai déjà tout écrit je crois à ce sujet, mais on est souvent trop timoré, méfiant voire méprisant pour m’interroger. Et pourtant je suis là, à portée de compréhension, prête à éclairer qui le veut bien.
Belle fête de la Sainte Trinité à tous !
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