16 juillet, fête de Notre-Dame du Mont Carmel. C’est, entre toutes les dates du calendrier, l’une de celles que je préfère.
Les couples ont coutume de fêter leur anniversaire de mariage, dans la joie ou la nostalgie d’une osmose qui n’est peut-être plus. Pour moi, le 16 juillet, c’est toujours une fête : celle de l’anniversaire de mon vœu de consécration au Seigneur Jésus. C’est la date que j’avais choisie il y a huit ans pour le prononcer, dans l’intimité de la sacristie d’un sanctuaire, en face à face avec un prêtre qui a bien voulu bénir ce vœu hors de tout autre cadre ecclésial. Pas de longue procédure de discernement avec un accompagnateur spirituel, pas d’engagement à servir désormais l’Eglise catholique en priorité : non, la pleine liberté de mon cœur épris de Jésus, des vœux tacites de chasteté pour Lui, de pauvreté par la force des choses, d’obéissance avant toute autre considération à Ses commandements, à Sa Parole. Et, dans la pleine assurance d’être agréée par Lui dans ces vœux, je les renouvelle chaque année à leur date anniversaire, le cœur en joie, dans une très grande foi.
C’était hier, et Notre-Dame du Mont Carmel m’a fait la grâce de mettre sur mon chemin, dans un autre sanctuaire marial, un confesseur d’exception. Son français était aussi malhabile qu’ont été forts et précieux ses mots pour moi. En un instant, il a tout saisi de ma vie, et m’a confié cette clé de la vie consacrée : prier, aimer et souffrir. Accepter de souffrir avec Jésus, l’accompagner sur son chemin de croix. Il savait de quoi il parlait, et il a rencontré ma parfaite compréhension de ce mystère de la croix du chrétien. L’accepter autant que la grâce, le vivre, y persévérer dans une foi sans faille.
Mon sourire intérieur et extérieur a duré toute la journée, entre une très belle randonnée et la meilleure des nouvelles au soir : une petite fille était née dans une famille l’ayant attendue très longtemps, dans les peines, les larmes, les doutes et finalement la joie incommensurable d’une PMA réussie. Bonheur de cette naissance, partage de l’allégresse de la grand-mère mon amie, espérance en des jours meilleurs pour ce couple ayant tant lutté pour qu’éclose la vie de son enfant, enfin !
Au 16 juillet, désormais, je serai doublement dans la joie des merveilles de mon Bien-Aimé et de Notre-Dame du Mont Carmel, dont je ne porte ni le voile, ni le scapulaire, mais un attachement à la spiritualité carmélitaine et à la vie, ô combien !