Il y a, comme ça, dans la vie, des jours de grâce. Des jours comme des perles qui s’enfilent l’une après l’autre sur un collier de joie de vivre et d’événements heureux.
Une visite de ma fille avec son ami, leur guitare en bandoulière et leurs sourires au beau fixe. Joie de les voir s’épanouir aux côtés l’un de l’autre pour une petite semaine de répit au milieu de leurs ocupations de travailleurs débutants, d’artistes qui se lancent sur les scènes de l’aventure musicale et qui nous partagent généreusement leurs talents entre une sortie touristique et une soirée en famille ou entre amis. Joie de voir ma fille encore si jeune et indécise il y a quelques années trouver sa voie et son équilibre dans son tempérament d’artiste non contrarié.
Leur jeunesse et leur bonne humeur m’ont portée toute cette semaine, et tandis que je les laissais à leurs escapades en amoureux samedi, je suis allée assister à un autre bel événement bien émouvant : une amie très chère fêtait, avec seize compagnes de congrégation, son jubilé de diamant de vie religieuse. Soixante ans de fidélité à ses vœux de jeune religieuse apostolique, soixante ans d’amour pour le Christ et l’Eglise, soixante ans de don de sa personne dans l’enseignement, les divers engagements ecclésiaux et l’accompagnement spirituel. Soixante ans de sourire et de cohérence dans une vie toute donnée à Dieu et au prochain, en un irréprochable témoignage d’existence évangélique.
Je rends grâce, au terme de cette semaine, pour mes trois enfants qui ont trouvé chacun leur voie professionnelle et amoureuse, eux qui m’apportent tant de satisfactions et d’amour, et pour cette amie religieuse, phare de foi et de fidélité dans ma vie pour le Christ, elle qui m’éclaire jour après jour de sa constance et de sa débordante bienveillance.