Chers amis lecteurs,
Je suis prête aujourd’hui à vous livrer une très précieuse confidence.
Pourquoi le faire aujourd’hui ?
Parce que cette expérience spirituelle fondatrice avant toutes ces années de témoignage est absolument indélébile en moi et explique toute la suite de mon existence.
Parce que je l’ai mise par écrit il y a plusieurs années déjà, soumise discrètement à différents accompagnateurs spirituels et à ma propre hiérarchie ecclésiale, qui ne m’a opposé qu’un silence gêné.
Parce que je suis fatiguée parfois d’être considérée avec condescendance comme une pauvre malade mentale qui doit gentiment avaler ses traitements et taire ses inspirations spirituelles les plus vives et authentiques.
Parce que ceux qui me lisent et se posent des questions sur moi ou osent des moqueries suspicieuses pourront trouver là l’explication de ma compréhension un peu hors normes du langage et de la volonté de Dieu.
Ce choix que je pose aujourd’hui suppose une très grande confiance de ma part. Il y a bien des années, une religieuse m’avait dit : “Ne jetez pas vos perles aux pourceaux.”
Je considère que mes lecteurs, ici, ne sont pas des pourceaux. Certains peuvent être malintentionnés, je le sais pour l’avoir déjà amèrement vécu.
Mais je parie sur votre âge adulte et votre bienveillance. Oui, si je vous livre la perle absolue de ma vie spirituelle, considérez-la avec le respect qu’elle mérite, et accordez-moi la légitimité qu’elle me confère dans la foi au Dieu Trinité et la compréhension intime de ce qu’Il a à nous dire dans l’aujourd’hui de nos vies.
2 décembre 1999
C’est la nuit. Je suis couchée mais je ne dors pas. Mon mari, lui, dort à côté de moi.
Je ne me souviens plus de mes pensées avant cet instant. Mais ce que j’ai vécu cette nuit-là demeure profondément ancré en moi, dans toutes les dimensions de ma mémoire, physique, spirituelle, émotionnelle. C’est gravé pour toujours.
Une immense chaleur, intense, bienfaisante, survient sur moi. Elle part de la nuque et elle enveloppe tout mon corps. Elle me plonge dans un état de bonheur tel que je n’en ai jamais ressenti auparavant. Avec cette chaleur, je ressens un amour qui m’inonde, je me sens aimée comme jamais de ma vie je n’ai été aimée, c’est un amour qui est au-dessus de tout amour. Moi qui suis une femme qui ai connu l’amour conjugal et qui ai aimé les plaisirs de la chair, je peux dire que cet amour et ce bonheur-là les surpassent infiniment. C’est indicible.
Je reste dans un état de béatitude extrême pendant un bon moment.
Puis je perçois comme un tourbillon venant d’en-haut. Une image appropriée serait une tornade évasée vers le haut et aboutissant à mon oreille, je perçois ce tourbillon qui est sans bruit et qui ne m’occasionne aucune frayeur, il aboutit clairement à mon oreille et y finit son enroulement.
Cela dure un moment aussi, je ne suis pas effrayée, je suis toujours enveloppée d’amour et je vis ce moment en plénitude, je sens que Dieu est là.
Au bout d’un moment, tout cesse, le tourbillon et aussi la chaleur.
Je demeure dans une grande paix.
Je me dis sans m’être posé de questions :
“Dieu m’a circoncis l’oreille.”
Et aujourd’hui encore, je ne dirais pas autre chose.
Le lendemain matin, l’aube est si extraordinairement belle que je prends une photo depuis le balcon de ma maison (ci-dessus).