Souvent, ici ou sur les réseaux sociaux, je me heurte à l’incompréhension de certaines personnes qui me jugent, dans ce que j’écris, orgueilleuse, pas catholique, péremptoire, illégitime, hérétique ou fermée et j’en passe.
Or, je me suis fait cette réflexion : un prêtre, quand il donne son homélie, la prononce et la laisse suivre d’un silence. Et personne, pendant la messe, ne va se manifester pour exprimer son désaccord. Tout au plus le fera-t-on éventuellement à la sortie de l’église si c’est un prêtre qui se laisse approcher. Il en va de même pour la prédication d’un pasteur. Les fidèles leur reconnaissent pour le moins la capacité à les enseigner. On ne considère pas que le prédicateur nous a donné son avis, mais un enseignement sur la Parole.
Quand j’expose ici des méditations bibliques, comme aujourd’hui sur le verset 2, 27 de la première Epître de saint Jean, je ne donne pas qu’un avis. Je recherche longuement dans la prière, la connaissance des Ecritures et toute une expérience de vie comment je pourrais transmettre ce que je reçois jour après jour depuis très longtemps dans mon oraison de la part du Seigneur Jésus par l’onction de l’Esprit Saint.
Et donc, je considère comment le Christ lui-même s’y prenait : il donnait un enseignement, souvent en paraboles, et en dehors de ses détracteurs gardiens de leur commune religion, Jésus n’était pas contesté. Il était écouté. Chacun n’y allait pas ensuite de son avis personnel sur la Parole qu’il avait délivrée. Personne, en dehors des scribes et des pharisiens, ne lui opposait d’avoir exprimé simplement une opinion personnelle en tant que Jésus de Nazareth.
Je suis donc chagrinée quand je tente, peut-être maladroitement j’en conviens car j’ai mes propres limites, de restituer à mon tour un enseignement que je reçois du Seigneur Jésus et que l’on ne m’oppose que des contradictions voire des recadrages vers le catéchisme catholique, ou alors vers des croyances parfois ésotériques qui n’ont plus rien à voir avec la foi chrétienne.
Le respect que j’espère, ce n’est pas celui de la petite opinion personnelle de Véronique. C’est celui de l’enseignement que je reçois jour après jour par Notre-Seigneur dans la prière, et que j’essaie de traduire au mieux dans ma propre incarnation de femme du XXIe siècle. Rien de plus, rien de moins non plus.