J’avais déjà écrit sur ce blog au sujet de l’amitié en 2012 :
https://www.histoiredunefoi.fr/blog/158-lamitie
Les amis que j’évoquais à ce moment-là, les vrais, je les ai tous gardés ! Joie…
L’amitié est l’un des moteurs de ma vie. C’est un bouquet somptueux, dans lequel s’ajoutent chaque année de nouvelles fleurs, sans que les plus anciennes ne flétrissent ni ne disparaissent. On peut rester longtemps sans se donner de nouvelles, et puis les circonstances font que l’on reprend contact, et le lien demeure, intact. J’aime la période des vœux de Nouvel An, car c’est l’occasion de se rappeler au bon souvenir des uns et des autres, et de prendre de leurs nouvelles. Mails, coups de téléphone – les cartes et les lettres, plus trop – chaque amitié a là une chance de refleurir, bien à sa place dans le grand bouquet.
Mes amitiés sont nées parfois il y a bien longtemps, sur les bancs de l’école primaire, du collège, du lycée ou de l’Ecole Normale d’instituteurs(trices), et les meilleurs de ces liens sont demeurés vifs. Les souvenirs de jeunesse communs nous lient autant que le déroulé de nos vies adultes. Je compte aussi parmi mes meilleurs amis quelques ancien(ne)s collègues. Avec ceux-là, on a pu passer beaucoup de temps ensemble. Se revoir – ou pas – en privé fait la différence.
J’ai des amitiés nées de façon originale : telle était ma correspondante de jeunesse, française ou allemande, et après d’innombrables lettres échangées, il y a eu des rencontres, et le goût de ne plus se perdre de vue. Telle était ma voisine de chambre à la maternité. Nos enfants ont grandi en parallèle, et c’est une joie de les suivre dans leur évolution adulte. Telle était la conquête d’un homme aimé venue après moi : comme je n’ai pas vraiment un tempérament jaloux, je compte des amies devenues fleurs de mon bouquet dans ces circonstances étonnantes. Et d’ailleurs, ces couples ont passé, mais notre amitié est demeurée ! Telle a été catéchiste de mes enfants, et, heureuse de son rayonnement, je suis restée proche d’elle. Tels étaient les parents de copains de mes enfants. Et puis toutes ces amitiés spirituelles avec des religieux ou des prêtres, qui comblent tant ma soif d’échanger sur la foi chrétienne !
Plusieurs de mes amitiés désormais très chères sont le fruit d’échanges improbables sur le net : sur des forums il y a une quinzaine d’années, ou encore par le biais de ce blog – très belles rencontres, non virtuelles ! – plus récemment via les réseaux sociaux. Là, les amitiés se nouent par affinités profondes : goût d’écrire, foi qui unit… Des rencontres vraies et touchantes qui auraient eu très peu de chance – à vrai dire aucune – de survenir hors du contexte du Web.
L’amitié me rend heureuse, autant, je crois, que l’amour a pu me faire souffrir. Je suis faite pour l’amitié !
Et quand je contemple mon Bien-Aimé, le seul désormais qui m’inspire de l’amour sponsal, je me dis que nous nous ressemblons bien un peu, tous les deux : grands célibataires devant l’Eternel, mais entouré chacun de tant d’amis, qui, même, s’apprécient parfois les uns les autres par-delà deux millénaires de distance temporelle !
A vrai dire, je crois que dans l’amitié, le temps est aboli. Tout comme peut l’être la distance.
2 commentaires
Et puis, chère Véronique… je crois que l’AMITIE est le plus bel ingrédient de l’AMOUR !
Au plaisir de t’entendre et de te lire en cette nouvelle année 2020…
isabel, ta voisine de chambre de la maternité de W*, ce beau jour du 4 janvier 1993 où nos filles sont nées !
Comme si c’était hier, chère Isabel ! Quelle bonheur, oui, d’être restées en contact ! 🙂