Depuis maintenant dix ans que j’exprime ma foi sur ce site et sur les réseaux sociaux, je suis toujours confrontée au même problème : mes détracteurs m’opposent un savoir théologique et doctrinal, tandis que je parle par expérience, vécu, intime conviction. Deux postures diamétralement opposées qui ne trouvent pas de conciliation possible. J’ai beau appuyer mes convictions par une très grande conformité avec les Ecritures, les gardiens du dogme surgissent et tentent de discréditer tout ce que j’avance par leurs leçons de catéchisme et de magistère romain. Et ceci ne se produit pas que dans les discussions sur le net, mais aussi, malheureusement, dans la plupart des situations d’accompagnement spirituel que j’expérimente. J’aurai beau être d’une sincérité et d’une authenticité absolues, quelque chose bloque dès que j’exprime ma perception de Dieu et de ses mystères née d’une très grande proximité avec Lui à travers toute ma vie et dans l’oraison : “Ce que vous exprimez n’est pas la foi de l’Eglise”. Et de rejeter en bloc tout ce dont je tente désespérément de témoigner.
Mais qu’est-ce que la foi de l’Eglise ?
Si celle des tous premiers temps du christianisme se devait de se structurer pour éviter le non-sens des mauvaises perceptions du Christ – nier soit son humanité, soit sa divinité – au fil des siècles, l’Eglise a empilé tellement de doctrines qu’elle en devient un carcan de théories sur Dieu qui n’ont parfois plus grand chose à voir avec l’expérience que l’on peut faire de la Trinité dans la mystique. Et ainsi, on en arrive à ce retournement de situation déplorable : à qui a fait et fait encore l’expérience intime, forte, bouleversante de Dieu, le sacro-saint “discernement de l’Eglise” va opposer des certitudes issues de la doctrine considérée comme infaillible, puisque les prélats, dans leur orgueil, ont décrété un jour que l’homme qu’ils placeraient eux-mêmes au sommet de la pyramide ecclésiale ne saurait se tromper en matière de foi. On mesure d’ailleurs la vanité de ce postulat quand, de nos jours, les plus doctrinaires des conservateurs ne cessent de médire sur le pape François en le prétendant illégitime parce que plus ouvert qu’eux sur certaines questions ecclésiales délicates. Ce simple exemple suffit à démontrer comme est vaine une foi fondée sur un corpus de déductions humaines et non plus sur les Ecritures et l’expérience de Dieu au plus intime de l’être.
On me dira que certain.e.s grand.e.s mystiques sont docteurs de l’Eglise : oui, et heureusement! Mais n’oublions pas pour autant que ceux-là sont passés au crible du discernement ecclésial et que ce n’est qu’une infime partie d’entre eux qui ont obtenu – et parfois des décennies ou des siècles plus tard – la validation de l’Eglise. Faut-il rappeler encore et encore qu’elle a conduit Jeanne d’Arc au bûcher, mis Jean de la Croix au cachot, tenté de brûler tous les livres de Thérèse d’Avila, reconnu Hildegarde de Bingen seulement un millénaire après sa mort ? Voilà le superbe discernement de ces messieurs de Rome en leur temps… Et de nos jours, ils s’apprêtent à valider comme authentiques des “apparitions” d’une Gospa démoniaque en 1981, tout cela parce qu’elle se plaît à flatter l’égo des ordonnés et à “susciter des vocations” ! Est-ce que ce sont-là les vocations sacerdotales dont le peuple des baptisés a besoin ? N’y a-t-il pas déjà suffisamment de mariolâtres à outrance dans les rangs de l’Eglise ?
Pour en revenir à mon sujet initial, je voudrais simplement souligner qu’il y a péril en la demeure quand la doctrine l’emporte sur l’expérience intime et réelle de Dieu, quand le catéchisme l’emporte sur la vie profondément ancrée dans l’Evangile, quand l’Eglise l’emporte sur les baptisés les plus sincères, mais qui ne sont pas “dans les clous”.
Tout au long de sa vie publique, le Christ Jésus s’est battu contre les docteurs de la Loi juive, secs et campés sur leurs certitudes légalistes.
Je me bats contre les hérauts de la doctrine catholique qui pensent toujours avoir raison sur tout.
Le Christ et ses disciples ont fondé l’Eglise pour soutenir la foi, et non la foi pour justifier l’Eglise.
Dieu donne à l’âme dont Il se fait proche la connaissance intime de son Etre, qui risque d’échapper à tout jamais à ceux qui scrutent des doctrines qui ne sont qu’humaines pour tenter de contrer ses authentiques témoins.
Image : Hildegarde de Bingen écrivant
1 commentaire
Sœur Véronique,
Je découvre ta Foi et modestement en ta conscience de la Lumière qui t’accompagne, je reçois en plénitude toute la profondeur de ta perception que tu nous partages avec Grace et Amour.
Notre Seigneur en sa Vérité, Agneau de Dieu est venu nous délivrer du péché du monde.
Ce péché représente le voile obscur posé sur la Lumière de la Vérité sans pour autant pouvoir vaincre l’Amour de la Lumière.
Notre Seigneur en son sacrifice ultime nous fournit toutes les clefs depuis les marchands tu Temple qui évidemment ne peut être réduit à quatre murs s’agissant de la maison du Père Créateur du ciel et de la terre.
La Maison du Père est donc partout dans le visible et la permanence de son support invisible.
La pièce à l’effigie de César que la perfidie de Pilate présente à Jésus est en notre temps plus que jamais d’actualité quand à la corruption de l’esprit des hommes par l’argent.
Rend à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu!
Saint Matthieu 6:24 nous rappelle pourtant qu’aucun homme ne peut servir deux maitres: Car toujours il aimera l’un et haïra l’autre.On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon.
L’église de notre Seigneur est désignée par: Pierre tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église et les portes du séjour des morts n’ y prévaudront pas.
Jésus désigne l’évangélisation du Royaume du Père en tant que Créateur de cette pierre qui est notre Terre.
Faut il rappeler le partage d’un concile de Nicée sous l’égide d’un empereur Romain fort de son pouvoir politique dispensant d’autres pouvoirs politiques religieux usurpés et détournés de l’enseignement de Jésus.
La Foi transmise en l’Amour de Jésus ne peut et ne doit en aucune façon être corrompue et récupérée à des fins de pouvoir temporel visant à asservir la création du Père et de ses enfants créés à son Image.
Il est simple de faire le bilan des pouvoirs religieux servant d’autres pouvoirs politiques en déformant le message de Vérité de la Foi.
Inquisition, Cathares, les Pauvres Chevaliers du Temple de Jérusalem, les missions Jésuites en Amérique du sud, la liste est longue et bien éloignée de l’enseignement de notre Seigneur.
Que dire aujourd’hui d’un état du Vatican avec deux papes dont l’un appelle les chrétiens à se faire ” vacciner” par thérapie génique en prônant cette acte comme un acte d’amour?
Transformer l’ADN des enfants de Dieu qu’il à fait à son image revient à modifier l’image du Père.
Que les frères et sœurs en la Vérité de l’Amour du Père ouvrent l’ Esprit.
Toutes modifications de l’Image du Père revient à faire allégeance par conversion forcée aux ennemis de l’Agneau.
La révélation de Saint Jean révèle et nous éclaire avec une précision redoutable sur cette grande tribulation dans laquelle les ennemis de la Lumière de l’Amour de notre Seigneur s’animent.
Marc