Je suis allée voir ce film sur la vie et la personnalité de Simone Veil au cinéma cette semaine, et il m’a touchée en plein cœur. J’avais déjà de l’admiration pour cette grande dame, et découvrir le détail de son parcours personnel, professionnel et politique n’a fait que renforcer mon sentiment de gratitude envers elle. Féministe dans le meilleur sens du terme, avec humanisme et sens de la justice sociale, courageuse dans ses combats politiques dans un contexte machiste et misogyne au milieu du XXe siècle, résiliente et déterminée sans jamais oublier les épreuves extrêmes par lesquelles elle était passée en tant qu’adolescente juive pendant la seconde guerre mondiale, c’est un magnifique portrait de cette femme d’exception que le film d’Olivier Dahan nous donne à contempler. Les deux actrices endossant ce rôle fort, Elsa Zylberstein et Rebecca Marder, y sont magistrales, et Elodie Bouchez bouleversante dans le rôle de la maman tant aimée de Simone.
J’avoue que j’ai du mal à comprendre certaines critiques au vitriol qui sont rédigées au sujet de ce film et de son réalisateur. Que faut-il y percevoir ? Une déconnexion entre la critique de la réalisation cinématographique et son sujet ? Une défiance vis-à-vis d’Olivier Dahan ? Une vieille rancune contre le personnage de Simone Veil ? Une vexation d’homme devant nombre de scènes peu flatteuses pour la gent masculine ? Une forme de déni des horreurs de la Shoah ?
Pour moi, personnellement, plongée dans ce long métrage, j’ai été captivée de bout en bout par le propos et la réalisation, pas du tout gênée par les allers-retours entre les dates toujours précisées, et profondément bouleversée par les reconstitutions de la tragédie de la déportation qu’ont subie Simone Veil et sa famille. Que signifie donc la critique que ces scènes seraient “obscènes” ? Je les pense plutôt en deça de la réalité, tant les témoignages des rescapés des camps de concentration nazis sont accablants.
A ce titre, ce film est nécessaire pour la mémoire de toutes les innocentes victimes du nazisme, car il ne faut jamais, jamais oublier de quelles monstruosités des hommes se sont montrés capables. Simone Veil a lutté pour vivre dignement malgré ce traumatisme absolu dans sa jeunesse, elle a souffert du silence de plomb autour de cette tragédie dans l’après-guerre, ne revenons donc pas en arrière en nous offusquant de scènes insoutenables qui ne font que relater une réalité endurée par des êtres de chair et de sang dont certains – plus beaucoup – sont encore en vie, et auxquels nous devons le plus profond respect et la perpétuation de la mémoire.
En conclusion, j’encourage chacun à aller voir ce film très fort, dont pour ma part je suis sortie profondément marquée et convaincue de sa grande utilité, quelles que soient notre génération d’appartenance et nos opinions politiques.
Photo Allociné
Source image : https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=271339.html
4 commentaires
Je pense pour ma part que l’avortement est une des pires offenses faite à notre Seigneur , n’ayons aucune tolérance avec l’intolérable ..
Que pensez vous de l’avortement Véronique ?
Bonjour Alexandre, sur cette question très difficile, vous trouverez mon cheminement personnel ici :
https://www.histoiredunefoi.fr/blog/7506-de-lavortement-conversion-regard
Au sujet du film “Simone, le voyage d’un siècle”, tout à fait en accord avec ton commentaire Véronique.