Voici maintenant trois mois, depuis la Pentecôte 2023, que dans un fort mouvement intérieur, j’ai fait choix de pratiquer ma foi non plus en paroisse catholique selon ma tradition familiale et mon baptême, après une très longue fidélité, mais en paroisse protestante luthérienne. A cette occasion, j’ai pris quelques distances avec les églises de ma vallée rurale pour rejoindre une communauté urbaine. Pour mémoire, je détaillais mon cheminement personnel, coûteux, ici :
Avec ce recul de quelques semaines, je peux livrer mon ressenti sur les différences et similitudes que je perçois entre messe catholique romaine et culte protestant luthérien.
Tout d’abord, et pour répondre à nombre d’interlocuteurs catholiques sur le net qui me déclaraient en juin que je “quittais l’Eglise”, je peux dire que ce n’est pas ce que je vis : je me suis toujours définie avant tout comme chrétienne et je le suis encore, et même de plus en plus. Je suis baptisée, ma foi est ancrée dans le Dieu Trinité Père, Fils et Saint Esprit, et je la pratique en Eglise. Et cette Eglise-là ne l’est pas moins que l’Eglise catholique romaine. Si j’ai rompu avec quelque chose, ce n’est qu’avec l’idée – contre laquelle je me suis toujours érigée d’ailleurs – que l’Eglise catholique romaine soit plus légitime, authentique, véridique que toute autre assemblée chrétienne. Il faut une certaine force intérieure pour résister aux défenseurs du catholicisme “pur et dur” qui cherchent à vous faire croire que vous êtes en train de sombrer dans l’hérésie, quand ce n’est pas la perspective de la damnation ! Je ressens ainsi de plus en plus l’inopportunité de cet orgueil catholique qui consiste à se croire chrétien plus authentique que tous les autres. Cette suffisance de l’Eglise de mon baptême m’a toujours blessée, et je perçois désormais comme une chance donnée à ma foi de me situer dans une tradition moins omniprésente et non majoritaire.
Je n’ai pas fait choix d’une paroisse où la foi s’exprime avec exubérance, étant plutôt allergique de nature au Renouveau charismatique catholique tout comme au Pentecôtisme. Au premier contact, l’église dans laquelle je me rends aurait pu me paraître tristounette : fidèles viellissants, assez peu nombreux, absence de chorale qui fait que les cantiques sont certains dimanches à peine murmurés. Mais, et je l’apprécie, nous disposons du recueil de cantiques “Alléluia”, avec paroles et portées, qui fait que tout un chacun peut entrer dans les chants, on ne vient pas là pour écouter la prestation d’une chorale qui ne prendrait pas la peine de partager ses partitions. La louange et l’intercession sont à la portée de chacun.
Le culte est d’une grande sobriété par rapport à une messe. Demande de pardon et prières dites par la pasteur auxquelles nous acquiesçons par les psaumes et les chants, deux ou trois lectures, dont un extrait d’Evangile dont je relève qu’il peut être lu par un ou une laïque, prédication sur l’une des lectures de quinze à vingt minutes – j’y reviendrai – proclamation de la foi à travers l’un ou l’autre Credo dont seulement quelques formules diffèrent par rapport aux énoncés catholiques, moment de l’offrande qui est clairement annoncé et vécu en musique – et je dois dire que je relève une plus grande générosité qu’à la messe, le silence des billets étant plus fréquent que le cliquetis des pièces ! – prière d’intercession universelle qui me semble bien moins répétitive et convenue que la prière universelle catholique – nous ne chantons pas de refrain à cette occasion – et, selon les semaines, Sainte Cène célébrée en fin de culte, avec les paroles bibliques essentielles concernant le repas du Seigneur dites par le pasteur et l’omission de la longue prière eucharistique qui ponctue les messes et fait qu’au final, on entend presque la même chose à chaque eucharistie catholique, jour après jour et semaine après semaine. Je sais que c’est là le cœur de la messe et que la plupart des catholiques y tiennent beaucoup, de même que les prêtres qui se mettent au centre et pour qui leur sacerdoce prend sens à ce moment précis, mais personnellement, j’avoue qu’au long des années, l’ennui me gagnait à entendre et à répondre toujours les mêmes formules, entre Sanctus et Agnus Dei, dans un ballet assis / debout / à genoux qui n’en finissait plus. Je ne dis pas cela par provocation, c’est mon ressenti, c’est tout. Je prends conscience désormais que 50 à 75 % de la messe sont une répétition des mêmes formules semaine après semaine. N’y a -t-il pas là une cause de la lassitude des baptisés qui ne peuvent plus adhérer à ce ritualisme ?
Je reviens donc à la Sainte Cène luthérienne, qui est proposée au culte une semaine sur deux à peu près. J’apprécie particulièrement le fait que TOUS y soient invités, quelles que soient leur origine ecclésiale et leur situation familiale. Pas d’examen de passage catéchétique et moral !
Nous nous rassemblons en grand cercle autour de l’autel, le pasteur se distingue à peine des fidèles même si c’est lui qui dit les paroles bibliques appropriées. Puis lui ou un laïc passent près de chacun pour lui partager l’hostie et un petit gobelet de “vin” (jus de raisin en fait). Nous faisons mémoire du don du Corps et du Sang du Christ, dans une belle fraternité, échangeant recueillement, proximité et sourires. Quand tout le monde a communié, un laïc présente le pain et le vin au pasteur qui communie donc en dernier ! J’apprécie particulièrement cette marque de politesse et d’humilité.
Bien sûr, mes frères et sœurs catholiques risquent de s’étrangler à me dire que ce n’est pas là l’Eucharistie ! Que cette communion est un symbole, un mémorial, et non la consommation des “vrais” Corps et sang du Christ !
Voire…
Pour moi, j’observe, je réfléchis, je vis et je ressens les choses.
Si je suis restée aussi longtemps dans l’Eglise de mon baptême, malgré les souffrances qui m’y étaient infligées depuis tant d’années et que je déplorais aussi pour autrui, c’est par attachement au sacrement de l’Eucharistie. J’aime le Christ Jésus au-delà de toute mesure, et le retrouver dans ce rendez-vous était ma joie et ma consolation. J’avais un ressenti très fort à la communion. Et je me rends compte aujourd’hui qu’à force de dire et de répéter que seule l’Eucharistie en Eglise catholique ou orthodoxe est réellement Corps et Sang du Christ, ces églises nous retiennent en otage. Argument imparable pour nous faire croire que nous ne retrouverons jamais l’équivalent de ce sacrement dans les autres confessions chétiennes.
Eh bien, sans avoir de réponse définitive à cette question, j’ose mon opinion désormais : ce qui importe, c’est de convoquer l’Esprit Saint au moment de la consécration du pain et du vin. C’est par l’Esprit qu’il deviennent Corps et Sang du Christ, davantage que par le rôle du prêtre. Et ensuite, à chacun de les recevoir selon sa foi : d’aucuns y verront un mémorial et ne ressentiront que le fait de partager communautairement cette nourriture entre chrétiens. Cela se respecte. D’autres – et j’en suis – y discerneront le Corps et le Sang du Seigneur. Et à ceux-là, le Seigneur est bien libre de procurer un ressenti de la plénitude de sa Présence dans les espèces. Ainsi, je peux le dire sans mentir et sans m’illusionner : je discerne le Corps et le Sang du Christ dans la Sainte Cène luthérienne, et mon ressenti de cette visite n’est pas moindre qu’il ne l’était à la messe ! Le Christ, me voyant changer de paroisse, ne m’a pas “délaissée” pour autant : il est toujours là, présent, livré pour moi (pour reprendre un cantique catholique de communion). Et j’avoue que la dimension communautaire supplémentaire d’être debout en cercle, tous ensemble autour de l’autel, de pouvoir se regarder communier les uns les autres, ajoute la fraternité à la réception intime du Corps et du Sang du Seigneur.
Voilà ce que j’ai à dire, bien loin de dogmatismes et des développements théologiques cérébraux.
Mon dernier point concernera la prédication en comparaison à une homélie catholique. Et là, désolée si je chagrine encore mes amis prêtres, mais l’avantage en intérêt et profondeur va indubitablement aux protestants !
Les prédications que j’entends m’enchantent et me nourrissent. Elles durent plus longtemps qu’une homélie, forcément, comme il y a moins de rituel, il y a plus de temps pour le commentaire de la Parole de Dieu.
Les homélies catholiques sont l’une des raisons qui m’ont fait changer d’Eglise. Je n’en pouvais plus d’entendre semaine après semaine de la paraphrase des textes du jour, des discours convenus et prévisibles, des envolées lyriques assez hypocrites sur “l’amour” – si peu présent entre fidèles ! – quand ce n’étaient pas des recadrages vers la doctrine et le catéchisme ! Et cette manie de ponctuer toujours une homélie de citations de tel ou tel pape !
Ce site internet m’en est témoin, j’ai passé des années à lire et à recenser, les dimanches, quantité d’homélies.
Restant bien souvent sur ma faim en paroisse, je recherchais sur le net des homélies d’évêques, de carmes, de cistersciens, de dominicains, et j’en ai même reproduit beaucoup dans les premières années d’“Histoire d’une foi” dans la section “Méditations bibliques” https://www.histoiredunefoi.fr/meditations-bibliques. Des prêtres y piochent encore des idées, je le sais.
Mais franchement, effet de saturation ou conformisme et formatage grandissants en Eglise catholique, depuis des années maintenant, je trouve les homélies insipides, répétitives, prévisibles… Je trouve que le prêtre s’adresse aux fidèles présents comme à des baptisés mineurs et à catéchiser. Or les quelques 2 % de catholiques français qui pratiquent encore régulièrement ne sont pas ignares en matière d’Ecritures et de doctrine ! Il serait temps de ne plus s’adresser à ceux qui sont encore là comme s’ils étaient tous ceux qui restent dehors et n’ont plus de bagage spirituel !
Bref, en Eglise protestante, je trouve enfin sur les Ecritures une nourriture à mon goût. L’auditoire est censé les connaître – et bien souvent il les connaît – et le prédicateur peut pousser plus loin sa réflexion. Le sérieux de sa préparation, en amont, se ressent. L’épaisseur de son vécu social et familial également : souvent, les prédications me semblent moins “hors sol” que les homélies catholiques. Enfin, en quinze ou vingt minutes, on peut développer un cheminement intellectuel et spirituel, ce qui n’est pas le cas dans la concision nécessaire des homélies. Et ajoutons enfin la différence majeure et fort intéressante de pouvoir entendre des femmes prêcher ! Quel gain !
Chacun pourra tirer de cet article de quoi nourrir sa propre réflexion.
Un culte s’achève toujours sur la prière – lente ! – du Notre Père et l’appel de la bénédiction sur les fidèles.
Que le Père de tous les croyants et que le Frère de tous les baptisés nous éclairent encore sur les bienfaits de la diversité et la nécessité du respect réciproque, entre chrétiens, dans l’Esprit !
Amen
Véronique Belen, 22 août 2023
Image : Eglise protestante de Morges, Suisse
12 commentaires
Merci Véronique, Wolfram, Jean-Bernard, Philippe et d’autres de vos paroles …. Dommage pour ceux qui dénigrent, arc-boutés sur leurs “à prioris” et leur “certitudes” et sans doute leur “peur” de recevoir humblement la “Lumière divine” qui nous fait chaque jour faire un “nouveau pas” ….
Je suis dans les “périphéries” … abandonné en pleine campagne, au sens propre et figuré du terme … et je vis tant bien que mal de ce que j’avais accumulé dans mes “vies antérieures” de connaissances intellectuelles, spirituelles et techniques pratiques pour continuer à VIVRE. !
Merci à la Vie Cistercienne, que j’ai vécue pendant 5 ans et qie j’ai quittée car ce n’était pas ma place pour commencer à 32 ans la formation d’infirmier.
J’ai rempli avec Joie et fatigue ce métier et la Vie de père de famille.
Inutile de continuer sur moi …
J’aimerai échanger avec Véronique et pouvoir sortir de mon isolement.
Donc à bientôt !
Fraternellement ….
Bonjour Guy, merci pour ce message ! Vous pouvez me joindre par le formulaire de contact, je vous répondrai avec plaisir.
Bref, tout est dans le ressenti et l’impression, et rien dans la tête et le coeur…
Jean-Léon Laffitte, que d’amabilité et de respect de ma personne !
Je respecte votre personne, pas votre témoignage qui indique une totale superficialité dans votre choix religieux…
Chère Véronique,
Merci de votre témoignage plein de sagesse et de grâce. Je suis heureux de lire que vous avez su trouver une communauté où poursuivre votre chemin de foi, consciente que l’Eglise est plus grande que l’Eglise Catholique Romaine. Combien, face aux mêmes difficultés que les vôtres (ou d’autres), choisissent réellement de “quitter l’Eglise” et cessent de nourrir leur foi.
Soyez encouragée et fortifiée. Que le Seigneur vous bénisse et vous garde.
Merdci infiniment à vous pour cet aimable commentaire !
Bonjour Véronique : votre article me va droit au cœur parce qu’il coïncide complètement avec mon propre ressenti et mon propre parcours. En intégrant un groupe œcuménique de partage biblique, qui se réunit chaque mois, j’ai pu accéder à une proximité enrichissante avec la religion réformée et les belles personnes qui la font vivre au quotidien. Vis à vis de la religion catholique, et de plus dans une paroisse de province “gouvernée” par des prêtres de la Communauté de l’Emmanuel, je ressens une “lassitude spirituelle” pour ne pas dire un état d’indignation, comme on dirait d’un malade qu’il est dans un état inflammatoire… Pris individuellement, chaque prêtre est “un brave homme”, mais pris collectivement, avec tous les préjugés, “traditions”, croyances et pratiques qui nous tirent vers une foi rigoriste à la Jean-Paul II (crypto-traditionaliste ?) panachée de culture pentecôtiste, ça donne un mélange pénible à vivre : la communion systématiquement donnée, en plus des prêtres, seulement des laïcs masculins, pas d’enfants de cœur féminins au nom d’une “sainte tradition” obsolète, affirmations d’une conception littérale de l’Évangile (le prêtre Alter Christi, donc uniquement un homme), des préjugés sexistes et machistes, avec, ce qui est le plus triste, des dames qui, majoritairement, s’accommodent de cet état de fait, sans oser protester. Comment vivre au quotidien, même si je suis un homme, dans une église dont les services sont assurés à 80% par les femmes tout en les excluant rigoureusement de la vie sacramentelle ? Quand est-ce qu’une femme commente l’Évangile, dans notre église ? Pour les obsèques ! Parce que les prêtres n’y viennent jamais ou presque ! Deux poids / deux mesures…
Les homélies vaseuses : oui nous avons les mêmes. Et la sélectivité sociale qui divise l’assemblée en petits clans, tout cela ruisselant de l’entre soi le plus ridicule, oui c’est la même chose ici ! Et plein d’autres choses encore, sur la gouvernance, sur l’évangélisation (ou ce qui en tient lieu) et j’en passe…
Moi aussi j’ai assisté à un culte réformé et je m’y suis senti très à l’aise, d’emblée. J’ai trouvé la pratique de la foi très adulte, et la relation entre le pasteur et ses fidèles très simple, sans “curé star” ou autre dérive. C’était pour un baptême. La présidente du conseil pastoral a offert une bible à la jeune fille baptisée. Là encore, distinguer ce qui relève de la compétence du pasteur de ce qui relève de celle du conseil pastoral, ça correspond à une “séparation des pouvoirs” parfaitement bénéfique.
Bref, pour rester chrétien au sens le plus authentique et pour tout simplement garder la foi, faut-il devenir protestant ? “Toutes les options sont sur la table”, comme on dit…
C’est que les croyants commencent à être mal à l’aise dans une religion imperméable aux règles démocratiques et à la culture de notre temps, laquelle n’est pas uniquement composée d’abominations comme un certain discours clérical tendrait à nous le faire croire. J’ai été indigné par le mépris à peine dissimulé avec lequel nos prêtres abordaient la question du synode de la synodalité, ainsi (et surtout) que les questions formulées par les laïcs qui ont bien voulu participer à ce vaste chantier. Tout cela est loin de la foi vécue chaque jour, mais pourtant, ce malaise, ce mal être, empoisonne à la longue la quête du salut qui devrait être pourtant l’axe directeur de notre vie. Le monde catholique est parcouru de combats féroces entre les réformateurs et les conservateurs. Au final, une guerre de position où rien n’avance, ou alors excessivement lentement. Toute option alternative est donc la bienvenue, dans un acte de “survie spirituelle”. Votre témoignage est donc précieux et, comme vous, je pense être à un tournant. Bien cordialement. Certes, si l’Éternité (de Dieu), c’est long, notre vie sur terre, elle, est courte, et il nous faut savoir décider et agir !
Merci infiniment à vous Jean-Bernard pour ce commentaire très riche, intéressant, édifiant. Il y a visiblement énormément de fidèles catholiques qui se posent de profondes questions et se sentent seuls dans leurs interrogations pas toujours bienvenues en Eglise. Oui, il reste à espérer que quelque chose de nouveau et de courageux émerge de ce Synode sur la synodalité.
Très bonne route à vous, bien fraternellement,
Véronique
Si l’herbe est plus verte ailleurs et vous rend heureuse. L’analyse que vous faites du Catholicisme est d’un simplisme déroutant. Tant mieux pour vous. Vous n’aurez de comptes à rendre qu’à Dieu
Paolo, Paolo,
si éloquent que vous êtes, vous n’avez toujours rien compris.
Des lignes de Véronique – et de beaucoup d’autres qui s’expriment dans le même sens – sort une grande tristesse. Tristesse que cette Église, cette communauté sous le signe du Christ où ils ont rencontré, où ils ont appris à aimer Celui qui est l’Amour incarné et qui s’est donné dans la mort pour nous offrir la vie, que cette Église n’a pas su, pas pu être ce qu’elle prêche. Que dans cette Église, paralysée par un appareil dogmatique immense et l’orgueil hérité du Moyen Âge de vouloir être pouvoir séculier et spirituel en même temps alors que le Christ prêche à ses apôtres l’humilité et la soumission mutuelle, que dans cette Église où tout paraît écrit et taillé dans le marbre (et, vous le savez car c’est votre patron du baptême qui l’a écrit : la lettre tue !), l’Évangile sonne creux parce qu’elle n’en paraît pas remplie, pas habitée. Encore une fois Paul : Si je parlais toutes les langues, humaines et angéliques, et manquais d’amour, je sonnerais creux comme une cloche félée au cou d’une chèvre.
Non, Véronique ne fait pas d’analyse du Catholicisme. Elle témoigne de son vécu douloureux dans l’Église catholique qui l’a poussée à en secouer ses sandales. Pour être honnête, ce vécu n’est pas propre à l’Église catholique romaine, même si, de par son histoire et le poids de son passé qu’elle traîne comme un boulet au pied, elle est peut-être encore plus vulnérable que d’autres Églises. Malheureusement, horribile dictu, aucune dénomination n’est à l’abri d’humains qui abusent de l’Église pour chercher le pouvoir, pour exercer le pouvoir et la domination sur autrui.
Le récit de Véronique doit donc nous inciter, nous tous qui aimons le Christ et Son Église et peu importe la dénomination et congrégation à laquelle nous adhérons, à faire pénitence. Et plus encore, à mettre en oeuvre, en prière comme en actes, tout ce qui est possible pour que l’Évangile de Jésus-Christ soit fidèlement prêché.
Car des Simon Pharisien (Lc 7, 36-50, texte de prédication du 11e dimanche après la Trinité, année V) qui croient posséder le Christ et qui regardent de haut ceux qui l’aiment du fond du coeur, il y en a beaucoup trop
Wolfram, tout simplement merci !