Hier soir, j’ai assisté à un spectacle tout de grâce et de beauté : les jeunes filles de l’association sportive de notre collège s’entraînant dans les sections danse – modern jazz, danse gymnique et hip hop – tout au long de l’année scolaire donnaient leur représentation annuelle. Ce fut une soirée d’enchantement, toutes ces adolescentes se sont donné du mal, créant elles-mêmes la plupart de leurs chorégraphies, pour s’adonner à leur passion dans l’année et enchanter leurs proches et leurs professeurs hier soir.
J’étais d’autant plus touchée que nombre de ces jeunes filles ont été voici quelques années mes petites élèves, et que je suis toujours émue de les voir se métamorphoser en gracieuses adolescentes. Le spectacle, articulé autour du thème du vent, s’enchaînait bien, ouvrant différents tableaux entrecoupés de textes poétiques et de séquences de jonglage impressionnantes. Il y avait de la recherche aussi dans les tenues, simples mais offrant une belle unité à chaque groupe évoluant sur la scène.
Et bien sûr, mon coeur de maman a vibré, car ma fille de 14 ans était très investie dans cette représentation, ayant composé plusieurs chorégraphies, dansé dans différents groupes et dont les professeurs ont bien voulu qu’elle clôture le spectacle par une danse en solo qu’elle a créée elle-même, et qui a fait courir une émotion palpable sur tout le public. Sa soeur de six ans son aînée, complice de tant de répétitions de duos qu’elles offrent pour les fêtes de famille, n’a pu retenir ses larmes en voyant l’accomplissement du talent de sa cadette.
Et moi, le coeur gonflé de fierté reconnaissante, je me demandais comment on a pu en venir depuis la nuit des temps à considérer les femmes comme des tentatrices coupables, quand elles sont capables de donner si généreusement et gratuitement leur grâce et leur beauté, merveille de la création. Je songeais à ces dizaines de milliers de kilomètres parcourus depuis la petite enfance de mes filles pour qu’elle soient à l’aise dans leur corps à travers la pratique de la gymnastique rythmique puis de la danse. Tant de moments merveilleux passés depuis des années à regarder des jeunes filles désireuses de donner le meilleur d’elles-mêmes pour une compétition ou le plaisir des yeux des spectateurs. Tant de larmes de joie ou de déception qui ont coulé sur leurs joues, quand venait l’explosion d’allégresse pour un titre ou qu’il fallait consoler pour une défaite ou un jugement injuste.
Jour après jour, je suis émerveillée par la féminité de mes filles, la modestie avec laquelle elles assument leur beauté et leur talent, et cette magnifique alchimie qu’elles ont su réaliser entre leur intelligence et leur grâce.
Merci, mes chéries…
Image : Le printemps Botticelli, détail
1 commentaire
L’ homme est trop couard pour reconnaître ses propres turpitudes, il a toujours besoin d’ un bouc émissaire pour se justifier : ” C’ est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’ a donné de l’ arbre, alors j’ ai mangé “.
C’ est toujours la femme qui est responsable du viol qu’ elle subit : elle était consentante, elle était trop belle, elle était trop court vêtue !
Dans la beauté de la femme, il ne voit que l’ attrait du sexe…
Il n’ est même pas capable de dominer ses passions.
Une femme à l’ aise dans son corps, heureuse de se sentir femme, mais c’ est un péché,
La femme est faite pour être cachée à l ‘intérieur de la maison, pour être l’ esclave du mâle.
Il est grand, le mystère de la femme !
Et il n’ a pas fini de provoquer des luttes acharnées, dans le monde musulman, dans l’ Eglise catholique, et, même, aujourd’hui, dans la société civile.
Et pourtant, qu ‘il est beau, le Lac des Cygnes !