Aujourd’hui, je suis allée à une messe de mariage, je ne faisais pas partie des invités mais je connais bien la maman du marié, et cela me faisait plaisir d’assister à la cérémonie et d’embrasser les mariés et leurs parents, d’autant plus que cela se passait dans ma communauté de paroisses.
Le jeune couple était charmant, sincère et touchant. La grande église était pleine au quart, presque uniquement des invités. Une chorale gospel rehaussait la cérémonie.
Mais cependant, j’ai été traversée d’une certaine tristesse. Dans cette assemblée, composée certainement presque exclusivement de catholiques baptisés, j’étais l’une des seules à connaître le rite, à savoir quand me lever et quoi répondre aux paroles du prêtre. C’était étrange, je m’étais volontairement assise derrière la famille, quelques rangs en arrière, et il y avait comme un grand silence entre le choeur où se tenaient le prêtre et les mariés et moi qui désirais participer à cette messe comme à mon habitude. Je regardais le Christ en croix et j’étais un peu triste pour Lui. Et sans doute le prêtre ressentait-il aussi cette solitude dans sa foi…
Tout en me réjouissant pour ces jeunes qui se sont engagés dans le mariage, je songe ce soir à Jean-Paul II quand il disait :
“France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?”
Image : Noces de Cana Giotto
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Pour autant que je me souvienne, moi qui suis née pendant le concile Vatican II, je n’ai pas remarqué de différence ente les messes de mon enfance et celles d’aujourd’hui au niveau de l’échange de paroles entre le prêtre et les fidèles.
Par contre il est vrai que c’est par une pratique régulière que l’on apprend à maîtriser l’éventail des différentes parties chantées.