Cette année, j’ai engagé ma classe et toute l’école à sa suite dans une correspondance originale avec une école primaire d’une région très déshéritée du Burkina Faso. C’est une association humanitaire qui nous a mis en relation les uns avec les autres, et comme les membres y vont régulièrement, il y a eu des contacts directs entre eux et les enseignants et élèves de l’école partenaire. Par un concours de circonstances, une autre association basée non loin d’ici s’y trouvait en même temps il y a peu, et c’est donc par deux groupes humanitaires que nous sont arrivés des photos, des vidéos des enfants en classe, des témoignages de rencontres et de vécu local… L’occasion de rassembler nos élèves pour une projection enrichissante mardi après-midi.
Et puis on nous a remis une grosse enveloppe, et dedans, 90 petites lettres soigneusement rédigées et illustrées, de la part des plus petits de 8 ans jusqu’aux grands de 14 ans ! Chacun se présente avec son petit univers, et bien sûr le décalage est immense avec la vie de nos élèves, j’ai hâte de voir leur réaction à ce courrier ! Je suis émue de tant d’implication, de bonne volonté, de ce pont qui s’est tissé entre deux écoles dont les opportunités de se croiser étaient des plus improbables. L’occasion pour mes élèves de comprendre que sous d’autres latitudes, on peut vivre vraiment très différemment d’ici, l’occasion pour nos amis africains de découvrir un univers qui leur est totalement étranger dans leur brousse reculée…
C’est comme si du soleil était sorti de cette grande enveloppe, et revient un refrain, sur la plupart des lettres des grands : “Je suis content, Je suis contente…”
Une belle leçon de vie !