Je n’ai jamais été sportive. Un cuisant souvenir d’enfance, une entrave dans ma vie d’adulte. Ce qui ne m’empêche pas d’admirer les personnes qui le sont.
Les exploits des grands sportifs me fascinent. J’aime regarder les compétitions d’athlétisme à la télévision, et quand nous en avons l’occasion, en famille, nous réjouir sur la route du Tour de France. Cette ambiance de ferveur populaire, de fête estivale, d’encouragements pour de très grands sportifs me ravit. Il y a l’attente impatiente, la fraternisation avec les voisins d’un jour au bord de la route, les rires et les récoltes hétéroclites au passage de la caravane publicitaire, l’excitation à l’approche des premières motos et au survol des hélicoptères, et enfin, après plusieurs heures d’attente, les coureurs qui passent en toute puissance et rapidité, les maillots, dossards et visages que l’on essaie de reconnaître, l’instant fugace que l’on voudrait pouvoir retenir un peu, la conscience d’avoir vraiment vécu quelque chose de ce grand événement sportif qui mobilise la France pendant trois semaines depuis plus d’un siècle et qui offre à travers le monde une carte postale vivante et riche de notre beau pays.
J’aime le Tour de France, et cette année, il passait dans mon village. Fanions multicolores tirés en travers des rues, mon petit fief avait pris un air de fête. De quoi alimenter les conversations pendant quelques semaines. Nous n’avons pas boudé notre plaisir. Ce n’est pas tous les jours que la quiétude de notre vie rurale est rejointe par la fébrile agitation d’un tel événement sportif. Alors, la voiture balai passée, on rentre chez soi, à pied, le sourire au coeur, la curiosité satisfaite, même si la pluie dégouline sur nos visages… On ne regardera plus les coureurs de la même façon les jours suivants à la télé.
1 commentaire
J’ai vécu cela aussi avec les enfants de mon école, il y a de nombreuses années !