Cette année, la météo y aide. On n’a guère envie de s’attarder dehors.
Depuis quelques jours, j’ai ressorti mes classeurs, mes livres, mes feuilles quadrillées et mon stylo plume. L’ordinateur s’est mis en mode studieux. Il pleut des progressions de mathématiques, de lecture, de français…
Je m’apprête à un exercice de jonglage tout au long de l’année scolaire. Trois niveaux différents à gérer. L’emploi du temps m’a valu un casse-tête, mais il n’est fait qu’au crayon, car ce qui marche sur le papier ne fonctionne pas forcément en classe.
J’ai décidé, d’ores et déjà, de doubler la taille de la feuille de préparation. Trois larges colonnes, une pour chaque niveau. Et toujours cette sourde inquiétude : comment cette planification rationnelle des enseignements tiendra-t-elle dans la réalité des jours ? C’est comme si j’avais un troisième lobe à ajouter à mon cerveau, qui n’est que ce qu’il est, le pauvre…
Mais il y a, par-delà l’appréhension, une douce impatience : revoir ces jolis visages que j’aime, les regarder penchés sur leurs cahiers neufs avec devant eux leur trousse pleine de tout le matériel nécessaire, rien ne manquera, espérer une année meilleure, retrouver des élèves qui m’ont déjà enchantée pendant deux ans quand ils étaient plus jeunes… Espérer, toujours, que tous auront mûri, seront décidés à donner le meilleur d’eux-mêmes, à s’enthousiasmer pour des projets, à aider leurs camarades plus petits et moins rapides en compréhension…
C’est un nouvel univers à inventer, il y a tant de changements en perspective cette année ! L’organisation, les rythmes, le personnel, la hiérarchie, tout est neuf.
Puisse l’enthousiasme être renouvelé lui aussi !