C’est une joie que je voudrais partager, car je sais que peu osent l’expérimenter.
On arrive avec le coeur lourd de ce que notre conscience nous reproche. L’Evangile est passé par là et nous laisse avec ce sentiment d’inadéquation à son message. Parole pleine d’amour mais aussi d’exigence. Une fois de plus, on est tombé, et le souvenir de cette chute nous entrave pour aller plus loin. Il y a comme une brume entre le Seigneur et nous dans la prière.
L’examen de conscience est nécessaire.
Et puis on arrive là, et il y a une oreille prête à entendre sans juger, des yeux qui encouragent à dire, une prière qui vient au secours de notre manque de mots. On dépose, pas très fier de le faire. Bientôt, la grâce passera. Une étole est là pour nous signifier que c’est au Christ que l’on confesse nos manquements à ses commandements.
Vient le moment si doux de la miséricorde du Seigneur.
“Ote mon péché avec l’hysope, et je serai pur ;
lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.” (Psaume 50)
“Va en paix, tes péchés te sont pardonnés”.
Comme un pécheur soulagé dans l’Evangile, on peut repartir, la grâce a redonné force et courage. On emporte dans un coeur neuf les conseils édifiants pour poursuivre, mieux qu’avant.
Restent au sol, sous le soleil de l’infinie miséricorde de Dieu, nos péchés pardonnés comme un tapis de feuilles mortes que le vent emportera dans Son oubli…