Ce sont les seuls mots qui me viennent quand j’apprends la tragédie des naufrages de migrants en Méditerranée.
Mea culpa parce que je suis européenne.
Mea culpa parce que je suis française, et que depuis trop longtemps, je contemple ce qui se joue aux frontières italiennes sans me sentir vraiment concernée.
Mea culpa parce que j’ai une maison où je vis confortablement avec ma famille.
Mea culpa parce que je vis dans un petit coin rural où on n’accueille aucun migrant.
Mea culpa parce que je pleure devant le Titanic au cinéma, et que je ne verse pas de larmes en allumant la télévision à 20h.
Mea culpa parce que je me suis habituée aux conflits en Afrique et au Moyen-Orient, et qu’ils ne m’empêchent pas de dormir tandis qu’on meurt là-bas sous les bombes et les coups.
Mea culpa parce que je me contente de m’indigner sur les réseaux sociaux.
Mea culpa.
Je voudrais pouvoir faire quelque chose, mais je ne sais pas quoi.
1 commentaire
C’est exactement ça, ma Véro…
Être né quelque part, comme chante Maxime…
Que faire ? On ne sait, mais ça fait mal au ventre.