Une saine habitude, depuis quelques années. Aller en semaine à la messe dans les différentes églises ou chapelles de ma communauté de paroisses. Mais cette année scolaire, je n’y arrive presque plus. Trop de corrections, de préparations, de fatigue. Quand sonnent 18 h, je ne suis pas prête, ou pas disponible, ou pas décidée.
Les vacances. Retrouver cette respiration quotidienne.
Hier et avant-hier, j’ai bien fait d’y aller. Des lectures que j’aime particulièrement, et puis ses petites homélies. Il nous a partagé tout son feu intérieur, plus librement que les dimanches. Des exemples pris dans nos propres vies, puisque nous n’étions pas nombreuses. J’ai entendu ce qu’à ce moment précis, j’avais besoin d’entendre. Miracles de l’Esprit.
Je me faisais aussi cette réflexion : si nous étions juives, ces temps de prière n’auraient pas eu lieu. Nous étions hier neuf femmes, et le prêtre. Pas de quoi constituer un minyan – dix hommes adultes nécessaires pour la prière juive à la synagogue. D’ailleurs, si cette règle était de mise dans l’Eglise, il n’y aurait jamais de messe de semaine dans ma communauté de paroisses, très peu d’hommes y viennent. Et ce serait bien dommage, car la grâce peut fleurir là comme les dimanches en assemblée plus nombreuse…