Tout a l’air calme chez moi. L’air seulement.
Depuis des semaines, des mois, avec mes enfants, je fais des listes, des courses, des stocks, des démarches, des commandes, des répétitions de chant et guitare, des récapitulations de ce qui est fait, de ce qui reste à prévoir…
Dimanche, c’est le grand jour. Un prétexte : les 20 ans de notre maison et de mon changement de région. Une belle date : la Pentecôte. Une grande famille : vingt-quatre personnes. Toute la descendance de mes parents augmentée des conjoints sera là. Ils ont tous répondu positivement à mon invitation, quelle joie !
Il y aura le bonheur de se retrouver tous, rare. De nouveaux visages qui se rencontreront pour la première fois. A boire et à manger. Des conversations et des rires. Des chants, de la musique et des danses. Le soleil, malgré la fraîcheur, mais la météo a fini par être clémente à force que je la scrute obstinément. Le vert de mon petit coin de paradis. Les facéties du seul enfant de la journée, notre mascotte, l’arrière-petit-fils de mon papa.
Je vois déjà l’émotion dans ses yeux octogénaires. Il pourra être fier de se dire que tout ça ne serait pas s’il n’avait pas regardé avec tendresse, un jour des années 50, la filleule de sa voisine en vacances dans son village. Toute une dynastie est née, et elle sera au grand complet dimanche.
A n’en pas douter, la brise de la Pentecôte soufflera là, il y aura de la joie et de la bonne humeur, et, très fort, l’esprit de famille qui nous unit.