J’aime bien, pendant les vacances, aller à la messe là où je suis. Un autre cadre, d’autres paroissiens, des chants connus ou inconnus, un autre style de prêtre et d’homélie…
Dimanche, je n’ai pas été déçue. Une église lumineuse, climatisée, petite mais presque pleine, un lecteur qui disait le texte de saint Paul aux Ephésiens de mémoire, des sourires aimables au geste de paix… Bien sûr, je n’y connaissais personne, mais j’ai mesuré la chance de pouvoir continuer à vivre ma foi pendant cette rupture de mes vacances, de faire communauté avec d’autres, de goûter l’avantage de l’uniformité de la liturgie qui permet à tout catholique de se sentir chez lui dans une église, même à plusieurs centaines de kilomètres de sa paroisse… J’ai songé aux chrétiens, sous d’autres cieux, qui n’ont plus la liberté de célébrer l’eucharistie chez eux, ou qui le font parfois jusqu’au prix de leur sang… J’ai désiré ardemment pour eux cette même paix et cette même liberté de culte.