Douceur d’un soir d’automne. Se relâcher après la pression de la semaine. Ma fille et moi nous détendons au jardin. Elle lit sous le grand chêne. Soudain, un cri :
“Maman, un oiseau m’a frôlée !”
C’est une pie, qui revient encore et encore. Je comprends assez vite : cet été, une voisine a nourri à la becquée une toute petite pie tombée du nid. Elle en avait d’ailleurs appelé à la solidarité du voisinage quand elle était partie en vacances. Cet oiseau absolument pas farouche ne peut être que cette pie-là. S’en suit un tendre spectacle, l’oiseau se pose sur les genoux de ma fille, picore ses mules à paillettes, s’installe même sur sa tête ! Ce petit manège nous amuse un bon moment, jusqu’à ce que notre jeune chatte qui sort au jardin pour la première fois s’en mêle. La pie est joueuse, la chatte est chasseuse. Ballet qui va durer une bonne partie de la soirée entre le volatile un peu trop confiant et le félin désireux d’en découdre. Un bond soudain, un coup de patte bien ajusté. La pie s’enfuit dans notre cri à toutes.
Vilaine chatte, nous t’avons à l’œil et nous espérons bien que tu ne commettras pas l’irréparable avec cet oiseau tout confiant !
En tout cas, nous avons passé un délicieux moment de symbiose avec la nature…