Parfois, la vie stationne comme un train abandonné.
D’autres fois, la vie tourbillonne comme un pétale au vent d’été, comme une roue folle que rien ne peut plus arrêter.
Me mettre en mode pause un moment.
Prendre le temps de regarder, même vite, des photos de ces heures si remplies, goûter une soirée d’accalmie, refaire le tri dans les musiques, les couleurs, les mouvements et les sourires accumulés, espérer les jours où le stress sera un souvenir classé, apprécier les moments forts et bons de l’agenda surchargé.
Juin est toujours ce mois où mon cerveau bouillonne, où tout est à faire, à parfaire, à finir, ce mois aussi où mes enfants m’offrent les plus belles heures de ma fierté de maman, ce mois des galas, des points finaux à une année d’efforts, ce mois de leurs examens où leur angoisse monte à ma gorge, ce mois qu’il faut traverser, vaille que vaille, pour que les premiers rayons de juillet nous offrent la récompense du repos si mérité, de la jubilation souvent quand tombent les résultats de leurs écrits, de leurs oraux, quand on peut se dire qu’au moins, toute cette fatigue de juin aura été productive…
C’est le mois le plus intense de mon année, sans doute celui où j’ai à la fois le plus de travail et les plus beaux divertissements.
Le mois de l’ouragan de leur jeunesse mêlé aux premières fatigues de mon âge, le mois que je redoute toujours et que j’achève presque à chaque fois dans la joie reconnaissante.
Couleurs, musiques, mouvement, tout tourbillonne encore en moi, dans un cerveau saturé d’obligations à la fois pesantes et revigorantes. Ça virevolte autour de moi comme les prémices des feux d’artifice de l’été.