Inespérés, ces quelques jours de grand soleil. Alors, entre deux préparations de rentrée, j’en ai profité pour laver à grande eau tout ce qui met du temps à sécher : la literie, les manteaux d’hiver… L’occasion de découvrir une laverie dans la petite ville voisine : il me fallait bien un lave-linge 18 kg pour faire entrer certaines couettes volumineuses.
Quand c’est occasionnel, la laverie, c’est plutôt amusant. Il y a là des femmes qui attendent patiemment que leur machine ait fini de ronronner en faisant des mots fléchés ou en lisant une revue. Il y a des messieurs impatients qui disparaissent le temps que le lavage se fasse. D’autres, perdus, qui sollicitent les conseils de ces dames. Et puis il y a une ravissante petite fille qui accompagne son papa et qui contemple avec des yeux pleins d’envie la peluche géante de ma fille qui se fait ballotter dans le tambour du sèche-linge.
Le petit clic qui annonce la fin du séchage. Son papa s’est absenté un moment, elle est sagement assise et ses jambes balancent au-dessus du sol. Je sors du sèche-linge l’ours énorme encore chaud et qui sent bon. “Tu vois, il est presque aussi grand que toi !” Oui, quelques centimètres de différence, à peine. Elle se rassoit et je le lui pose sur les genoux. Elle disparaît derrière, ravie, et sa joue se love en un gros câlin dans son cou duveteux. Elle a bien du mal à le retenir avec ses petits bras, il est lourd et très encombrant. Ma fille vient de sortir un moment, alors c’est à moi que la fillette demande : “Et il ne tombe jamais du lit ?”
Je ris de la voir si mignonne, avec cette improbable présence d’un ours en peluche géant dans la laverie où elle a accompagné son papa de corvée. Ça restera pour elle un joli souvenir, j’en suis sûre.
Voilà, mes couettes sont lavées. Je charge mes paniers, et ma grande fille mi-riante, mi-gênée, récupère son grand doudou – il n’y a pas d’âge. Au revoir jolie petite fille, et bonne chance pour ton CP !