L’été a été beau, mais long de l’absence de ma grande fille. Ses voyages et son stage d’un mois à l’étranger m’ont privée de sa présence, et elle de notre petit nid montagnard et viticole qu’elle aime tant. Nostalgie de son côté, impatience du mien. Sa joie de fouler à nouveau le sol de notre pays éclate au téléphone vendredi soir. Elle n’en finit plus de raconter, et moi de me réjouir de réentendre sa voix.
“Pour samedi soir, dis-moi, qu’est-ce qui te ferait vraiment plaisir comme repas ?
– Des crêpes !”
Joie de faire ces courses-là avec sa sœurette. On invite encore d’autres amis.
J’entends la voiture se garer. J’accours. Je la serre fort dans mes bras, comme jamais, elle murmure : “Oh, c’est mignon !”
Préparatifs joyeux, dresser la table dehors, rire et s’agacer d’être obligés de faire la chasse à la guêpe.
Délicieuse soirée. Merveilleuses retrouvailles.
Je crois qu’il n’y a pas de lien plus fort que celui d’une mère à ses enfants. Je n’en contredirai pas l’Evangile d’aujourd’hui (Luc 14, 25-33). Car même si, vraiment, je ne “préfère rien à l’amour du Christ”, en Lui, je ne cesse de rendre grâce pour mon bonheur d’être trois fois maman.