Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l’ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.
Psaume 18 (19) 2-3
J’ai toujours aimé le ciel, son bleu et ses orangés d’aube ou de crépuscule, la voûte étoilée des nuits d’été. Petite, je rêvais de comètes et de météorites et je croyais aux extra-terrestres. Je n’avais pas un bagage suffisant en mathématiques pour comprendre l’astrophysique, mais l’astronomie et la conquête spatiale me fascinaient. C’était la grande époque des missions Apollo et les pas des hommes sur la Lune étaient incomparables en émotions quand la télé noir et blanc nous en renvoyait les images. C’est vrai, on ne regardait plus jamais la Lune de la même façon après en avoir découvert la poussière grise à perte de vue sur nos écrans.
De toujours, j’ai cru, aussi, au Ciel. Et c’est curieux, mais je faisais parfaitement la part des choses entre l’espace immense et mystérieux et le Dieu “au ciel” mais tout proche. Il y avait, et il y a toujours, pour moi, l’univers scientifiquement explorable bien qu’infini et les Cieux de la foi, impossibles à localiser mais dans une dimension incontestable de réalité.
Je sais que certains interrogent l’univers une vie durant pour y trouver trace de Dieu, et que d’autres le nient au prétexte qu’Il n’a aucune place dans l’immensité cosmique. Certes, les hommes ont franchi les limites de l’atmosphère terrestre, ont compris la petitesse de notre Terre et n’ont trouvé Dieu nulle part dans l’espace. Cela ne me pose personnellement aucun problème métaphysique, je ressens, je crois, je sais que Dieu Est. J’ai bien aimé, à l’âge adulte, en apprendre un peu sur le mystère des trous noirs. Finalement, s’il fallait attribuer au Divin un lieu, ce serait peut-être, dans les limites actuelles de nos pauvres connaissances, celui-là.
Une dame âgée m’a demandé encore, récemment, où était Dieu, où étaient nos morts, puisque aucune mission spatiale jamais n’a pu les apercevoir. Une question que je trouve incongrue, tout autant que de me dire que ma maman décédée il y a six ans ne soit pas dans l’éternité bienheureuse, elle dont je ressens en permanence les douces ondes d’amour protecteur. Je n’ai jamais douté du Ciel pour elle. Pourquoi faudrait-il en plus que je la localise “spatialement” ? Elle est indéniablement ailleurs, hors de portée, mais vraiment toute proche. Comme les saints que j’aime le plus. Dans la même dimension bienheureuse et rayonnante que le Père et le Fils.
Il y a le cosmos et il y a le Ciel, et les deux peuvent exister distinctement ou indistinctement, peu m’importe, la question ne m’empêchera jamais de dormir, bien au contraire, les Cieux de la résurrection bercent tout autant mes rêves qu’une nuit douce traversée d’étoiles filantes…