Un petit vendredi volé au temps, et je me retrouve dépourvue de toute énergie, m’en désolant mais sachant très bien pourquoi… La fatigue s’accumule.
Déjà, certains seraient prêts, dans notre doux pays de France, à me sauter à la gorge en me répliquant que j’ai un des métiers les plus pauvres en heures du pays.
Alors un petit décompte, ça ne me remontera pas le moral, mais ça permettra peut-être à certains de comprendre ce qu’est notre vraie vie de professeur des écoles.
Par semaine : 25 h devant les élèves + 1h30 de surveillance d’accueil (comptabilisées nulle part…) + 3h de réunions, rendez-vous, conférences pédagogiques ( 108 h / année scolaire obligatoires, mais c’est un puits sans fond, un horaire toujours dépassé et non rémunéré…), personnellement, avec un triple niveau CE1-CE2-CM1, environ 2h de corrections par jour ( x 5 jours) et bien 2 h de préparation de classe par jour aussi (x 5 jours) .
Allez on compte ensemble : j’arrive à 49 h 30 de travail par semaine… ce qui n’est qu’une moyenne, parce que les semaines où il y a deux conférences pédagogiques ou réunions en soirée (cela arrive…) on explose les 50h…
On va encore me dire : les vacances, et bla bla bla. Sauf que j’en passe la moitié à préparer à la maison la rentrée suivante pour que ma “période” soit plus cohérente.
C’est quoi ce plaidoyer ?
Oh rien, un coup de lassitude, un “J’en ai marre” d’être considérée comme une nantie payée à ne presque rien faire de ma semaine.
On pourra me dire aussi que les cadres supérieurs abattent autant voire plus d’heures que cela. Bien. Comparons aussi nos salaires alors… Le nôtre en ferait rigoler plus d’un.
Je précise qu’avec un tel rythme, je n’ai plus de temps pour rien : levée à 6h10, couchée à 21h00, épuisée. Zéro activité privée.
Je suis pleine de compassion pour les jeunes mamans soumises aux mêmes 50h / semaine que moi, et qui ne trouvent de salut que dans le temps partiel…
5 commentaires
ma fille est aussi comme vous professeur des écoles dans une maternelle et je CONFIRME tout ce que vous dites Véronique – Le programme que vous énoncez , les horaires ( BEAUCOUP) qui mangent sur les W-K ou vous devez préparé le programme de la semaine qui viens – Oui je le confirme et si ma fille n’avait pas était prof des écoles je pense que j’aurais eut la même atittude que la plupart des gens qui pensent qu’être dans une école c’est…la planque
Ce que vous écrivez, Christian, confirme ce que je dis souvent : il n’y a que les tout proches des enseignants qui se rendent compte de notre temps de travail réel. J’ai trois enfants, et m’ayant vue sans arrêt au travail à la maison, aucun n’a voulu choisir à son tour ce métier…
voila des pensées positives et pleine d’espérance pour vous et vos élèves.
essayez de vous aménager au milieu de vos journées bien remplies des petits temps pour vous lâcher prise fait parfois du bien Madame.
bonsoir Madame,
je viens de lire votre texte et oui je compatis avec ces horaires de dingues,les élèves,les parents pas toujours compréhensifs,la maison que l’on aime mais pas le temps de s’en occuper……………….
mais au milieu de ce raz de marée il y a quand même la sensation du devoir accomplie,de savoir que parmi vos élèves certains deviendront peut être de grand personnages et cela grâce un peu a vous et a votre dévouement..
vous avez du courage et dites vous que cela est un mauvais moment a passer vous aurez bien des joies qui vous feront oublier ces instants de fatigue.
Merci à vous, je sais que j’ai au moins une grande chance : n’avoir de problèmes ni avec la très grande majorité des élèves, ni avec les parents… Je voulais évoquer ici seulement le temps de travail dévorant et non reconnu. Quant à mes élèves, je leur souhaite surtout de développer au mieux tous leurs talents et de devenir des jeunes et des adultes responsables et épanouis…