Parfois, j’aime bien faire les choses un peu à l’envers. Là où les autres passent leurs vacances à la montagne, au bord de la mer ou à la campagne, j’aime bien me plonger dans l’atmosphère d’une ville à mes heures de liberté. Oublier la voiture pour plusieurs jours sur un parking, m’envoler et me plonger dans le trafic urbain par tous les moyens de transports offerts. Même le métro devient une occasion de me réjouir : repérer sur un plan ce qu’il y a de beau à voir, et relier les quartiers d’un trait de rames. Petite méditation entre deux stations sur la diversité dans notre beau pays, et goûter le patrimoine dans la légèreté des heures qui ne sont pas comptées.
J’ai de la chance : ma fille étudie dans l’une des plus charmantes villes de France. Celle où je ne pensais pas aller un jour, parce que c’est si loin en voiture ! La démocratisation de l’avion a du bon: une heure trente de vol, et je peux la serrer dans mes bras, là-bas, à Toulouse.
Douceur des heures de retrouvailles, de complicité, de shopping désinvolte, petits restaurants en tête à tête, et la joie de pouvoir écarquiller les yeux en la voyant danser sur scène, si mature, en plein progrès, rompue physiquement mais épanouie.
Oublier de se coucher de bonne heure pour traverser les ponts illuminés de nuit, prendre l’infusion du soir sur une terrasse un peu fraîche au vent de février mais annonciatrice du printemps quand même. L’écouter rire de ses projets qui partent dans tous les sens : elle voudrait vraiment avoir plusieurs vies pour faire tout ce qu’elle a envie de vivre !
La valise bouclée déjà, ne pas être triste parce qu’elle passe bientôt à la maison. Reprendre l’avion à rebours des citadins, pour retrouver mon havre de paix entre vignes et forêt, là où la vie s’écoule paisiblement, avant de songer au métro d’une autre ville, peut-être, aux prochaines vacances.