Séquence nostalgie. C’était la revue de mes toutes jeunes années, mes premières lectures Fleurus offertes par mon oncle pour un Noël qui durait toute l’année. Je m’amusais des BD de Titounet et Titounette et du singe Kiligolo. Rendez-vous hebdomadaire avec la lecture plaisir – ce qu’elle a d’ailleurs toujours été.
Alors bien sûr, chacun saura que j’y repense à cause de la “poudre de Perlimpinpin” du débat de l’autre soir. Jolie expression, osée mais polie, dans la bouche de notre nouveau Président de la République.
Aujourd’hui, je suis soulagée, car le mensonge, la manipulation et la volonté d’enfermement ne l’ont pas emporté dans notre pays. Je n’étais pas des premiers électeurs d’Emmanuel Macron. Mais je le trouve digne, profondément intelligent et cultivé, porteur d’un projet qui m’a l’air sincère et courageux. J’ai apprécié son premier discours hier soir ; j’ai regretté les propos revanchards alors que nous venions tout juste d’échapper au péril des extrêmes. J’ai envie de dire : donnons-lui sa chance ! Voilà quelqu’un de droit qui veut mettre toute son énergie à la conduite de la politique de notre pays pour les prochaines années. Ne cherchons pas à démolir son image tout de suite. Respectons sa personne et sa fonction. Finissons-en avec ces dix années de “président bashing”. Qui en sort grandi ? Personne, nous l’avons bien vu, nos moqueries permanentes font le lit de l’extrême-droite.
Aujourd’hui, j’espère une France plus sereine, plus mature, à l’image de cet homme jeune qui a déjà une expérience impressionnante de la vie et une volonté qu’on ne peut lui dénier. Et allons-nous nous plaindre de voir peut-être enfin une première dame tout aussi digne à ses côtés ?