J’ai publié des articles un peu difficiles ces derniers temps. Mais cela émane d’une nécessité profonde et d’un grand désir d’authenticité dans mon témoignage chrétien et mes prises de position sur tel ou tel sujet brûlant en Eglise ou en théologie. Je pense souvent, quant à la Parole de Dieu, au prophète Jérémie : Je me disais : « Je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son nom. » Mais elle était comme un feu brûlant dans mon cœur, elle était enfermée dans mes os. Je m’épuisais à la maîtriser, sans y réussir. (Jérémie 20, 9)
Je pourrais n’écrire que des articles lisses et consensuels. Je pourrais éviter tous les sujets “qui fâchent”. Je pourrais faire comme beaucoup de catholiques sur l’espace public : taire les aspérités de ma foi et me ranger sagement aux paroles officielles des représentants de l’Eglise. Je pourrais chercher à plaire à mon lecteur. Je pourrais ne viser que la louange et la popularité. Mais cela ne correspondrait ni à ma vocation, ni aux commandements de l’Evangile. Saint Luc nous le redit aujourd’hui dans ses Béatitudes :
“Quel malheur pour vous
lorsque tous les hommes disent du bien de vous !
C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes.” Luc 6, 26
Je n’accueille jamais avec plaisir les griefs et les jugements négatifs sur mes écrits. Mais je les assume et je bénis le Seigneur de m’avoir amenée à préférer sa Parole à la facilité.
Cependant, je voudrais souligner aujourd’hui que malgré les propos dérangeants et pas toujours onctueux que tiens sur ce site, je demeure la plupart du temps dans une joie profonde et une grande sérénité. Ceux qui me connaissent dans la “vraie vie” le savent : je pense pouvoir dire en leur nom que je suis une personne plutôt discrète, aimable et patiente. J’aime les petites places qui ne sont pas en vue. Je me contente au quotidien de très peu : le bonheur de mes enfants – ce qui est déjà énorme – , l’efficacité dans mon métier et le sourire de mes élèves, et un chez moi confortable, où je m’active comme toute mère de famille et me repose comme tout un chacun en a le droit après sa journée de travail. Je sors très peu, par contre je sais cultiver mes nombreuses amitiés, même à distance.
Voilà une petite mise au point pour ceux qui pourraient me prendre pour une personne vindicative et aigrie, ce que souvent prétendent mes adversaires spirituels. Il n’en est rien. Je demeure dans la joie amoureuse de me vouloir fidèle à mon vrai compagnon de vie et de route : le Seigneur Jésus.