Le soir tombait, tôt. J’ai allumé deux bougies. J’ai eu envie d’écouter de la musique juive. J’ai fouillé dans un très vieux carton de cassettes, je savais bien que j’y trouverais quelque chose, un reste de mes enregistrements nombreux de klezmer il y a presque une vingtaine d’années. Dédicace à la dame qui me prêtait ses CD.
Je me suis allongée dans la pénombre pour ne rien faire d’autre que d’écouter cette musique gaie et mélancolique à la fois. J’ai pensé, j’ai prié, j’ai médité.
J’ai aimé très fort que Jésus ait été juif. J’ai aimé penser qu’il l’était encore toujours.
J’ai écouté ces musiques parfois entraînantes, et j’ai eu envie de les danser avec Lui. Qu’il m’apprenne sa culture et ses danses. Qu’il me prenne par la main et qu’il me fasse danser comme David dansait devant l’Arche de l’Alliance. Qu’il m’entraîne dans un bal de noces qui n’aurait pas de fin.
J’y ai seulement pensé. C’était Shabbat. J’ai voulu me sentir en communion avec le peuple élu depuis les origines. Simplement.