Hier soir, j’ai relu le texte de sainte Thérèse de Lisieux “Ma vocation, c’est l’amour…”
Je l’aime bien, la petite Thérèse, même si son style est devenu de nos jours bien désuet. J’ai déjà écrit dans un autre billet ce que je pensais de son innocence et de son amour bienveillant pour l’Eglise : elle a vécu dans un autre temps, encore très religieux, et, partie rejoindre son Seigneur depuis son Carmel à un très jeune âge, elle n’a pas toute l’expérience que peuvent conférer à une femme mûre les aspérités du monde et les relations humaines parfois compliquées un siècle plus tard. Pour faire court, la petite Thérèse est d’une grande sainteté, oui, mais il ne faudrait pas pour autant attendre d’une femme d’aujourd’hui, en Eglise, une telle ingénuité.
Petite Thérèse ne m’en voudra pas. Elle sait bien que j’ai placé mon témoignage “Histoire d’une foi” dans le prolongement du sien. Et hier, méditant son acte de consécration, j’ai soudain trouvé ma propre vocation dans l’Eglise, que je vous livre en forme de pastiche :
“Oui j’ai trouvé ma place dans l’Eglise et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… dans le Cœur de l’Eglise, ma Mère, je serai… le poil à gratter.”
Le texte de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face :
https://www.carmeldelisieux.fr/spiritualite-carmelitaine/therese-de-lenfant-jesus/les-essentiels-textes-tej/rien-que-pour-aujourd-hui/23-spiritualite-carmelitaine-/therese-de-lenfant-jesus/55-ma-vocation-cest-lamour-texte-complet.html
3 commentaires
La voie de la sainteté aujourd’hui, pour qui se maintient dans l’Église, passe par le statut de poil à gratter. Plus il y aura de poils à gratter, mieux l’Église se porterait et aurait la chance de survivre et d’être elle-même sauvée
… même si nombreux sont ceux qui n’aiment pas quand ça gratte ici ou là… 😉
Le monde n’aime pas que ça gratte, parce qu’il ne fait plus de place à la vérité et aux voies tracées par Dieu, Jésus-Christ, les prophètes et tout le reste de sages. Il faut bien que ça gratte ici ou là… Pour que ça cesse de gratter, il ne faut pas que l’on s’y expose ou s’y frotte.
Ne jamais renoncer à sa vocation (surtout après en avoir bien pris conscience et avoir dit: “Ô Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée”). Car, “Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au Royaume de Dieu” (Luc 9, 62)