Hello mon petit blog, tu te sens délaissé ? Trois semaines déjà que je ne t’ai plus alimenté ! C’est que, comme je te l’ai déjà confié, le mois de juin est chaque année pour moi comme une énorme marmite bouillonnante de projets à finaliser dans l’urgence, mais en demeurant efficace et cohérente !
Tu le sais, l’insinuation qui ne me fait même pas sourire, à cette période, c’est le sempiternel “Alors, bientôt en vacances ?” émanant de la planète des “non-enseignants” qui ne s’imaginent même pas que la seule pensée des vacances ne parvienne pas à effleurer nos neurones surchauffés… Tu ne comprends pas de quoi je parle, mon petit blog ?
Eh bien, dans la marmite bouillonnante de juin, il y a les programmes de maths et de français qu’on n’arrivera pas à boucler et dans lesquels il faut faire les coupes sombres les plus judicieuses, il y a la préparation de la fête des mères à peine passée que voilà déjà celle de la fête des pères – et trouver chaque année deux idées nouvelles, parce qu’une fratrie, ça passe de longues années dans une école – il y a une montagne de paperasses à renseigner et à collecter pour peu qu’on veuille passer une frontière en voyage scolaire, il y a les listes de matériel à préparer pour la rentrée de septembre et les grosses commandes à passer aux fournisseurs en papeterie et matériel de bureau, tout en faisant l’inventaire des stocks de l’école pour ne pas commander ce qui y est déjà, il y a les livrets scolaires en gestation et en montée de stress à l’approche de la date où il faut les rendre, il y a les rencontres sportives de fin d’année à préparer intensivement avec les élèves et sur le papier, il y a les familles qui se permettent de partir en vacances avant l’heure et qui créent des complications d’organisation des plannings d’évaluations et de récupération de manuels et autres, et il y a, ce que beaucoup oublient, en plus de tout ça, vingt-cinq heures de classe à assurer devant des élèves fatigués par les couchers trop tardifs, les orages et les canicules, un trimestre qui dure de neuf à onze semaines en continu et qui ne se termine que le 6 juillet. “Ah bon, tu ne termines que le 6 juillet ? ” ajoutent encore ceux qui croient que quand sonne l’heure du bac, les écoliers et leurs instits sont déjà en vacances… J’aurais pu ajouter les ultimes réunions en soirée ou à midi, les échanges avec les collègues nouvellement nommés, le stress majeur des mutations pour les enseignants que cela concerne…
Voilà, mon petit blog, je sens que tu comprends déjà mieux mon silence qui n’est pas de l’absence d’inspiration, mais le surmenage à l’état brut.
Si tu pouvais souffler à quelques-uns que ce n’est pas une très bonne idée de lancer avec un sourire entendu vers le 1er juin à un professeur des écoles “Alors, bientôt en vacances ?”, tu m’auras rendu un fier service…
2 commentaires
En effet, ce n’est pas une bonne idée de nous dire ça en juin. Parce que c’est le mois le plus charge de l’année , merci d’être passée sur mon blog et bon courage pour la fin du mois !
Merci à vous Kiara, au plaisir de se lire encore l’une et l’autre ! 🙂