J’aime ces heures qui s’égrènent calmement, chaque année depuis longtemps, dans ma solitude qui n’en est pas une. J’aime ces heures ultimes passées loin du bruit, des paillettes et des cotillons. J’aime orner le silence de quelques beaux chœurs qui chantent Noël, encore. J’aime ce temps qui se traîne un peu, où les réseaux sociaux deviennent plus silencieux, où je devine des fêtes plus ou moins réussies qui ne me manquent pas. J’aime ne pas être enivrée, ne pas avoir à contempler, dépitée, les effets de l’ivresse chez les autres. J’aime la nuit qui se fait au dehors avant que n’éclatent quelques fusées colorées ici ou là. J’aime attendre ces douze coups de minuit, pile, pour envoyer mes vœux à ceux qui me sont chers. Avant c’est trop tôt, après c’est déjà un peu superflu. Dérisoire de toute façon, à moins d’y mettre vraiment quelque chose de soi et de ses destinataires.
On l’aura compris, j’aime le passer ainsi, dans la plus grande simplicité, mon réveillon de Nouvel An. Avoir le temps, intérieurement, de dresser un bilan de l’année écoulée. Ebaucher quelques projets pour celle qui commence. Demeurer dans une paix profonde, dans tous les cas.
Jamais autant que cette nuit-là je ne me sens vraiment, au plus profond, “sentinelle de l’invisible”.
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M e r c i ! ! !