Alors que s’achève la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, je songe à tous les obstacles qui se dressent encore entre nos églises et nos temples, à cet immense gâchis de nos divisions qui affaiblissent la portée de l’Evangile du Christ Jésus. J’ai le souci du rapprochement œcuménique chevillé au cœur depuis de longues années, peut-être parce que je vis en des terres où étant catholique, on croise tout autant de protestants, mais pour ne se rencontrer en prière que quelques fois par an, malheureusement. Si l’Eglise catholique scrutait de près mes écrits, elle pourrait me considérer comme hérétique et en un autre siècle, j’aurais certainement déjà été excommuniée. Je fais fi de ce risque et je continue à proclamer ma foi immense en Dieu Trinité, en l’Evangile et en la continuité judéo-chrétienne de la Révélation. Et ainsi, j’ose proclamer en ce jour mon credo œcuménique inspiré librement du symbole des Apôtres :
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
Créateur du ciel et de la terre
Et en Jésus Christ, son Fils, notre Seigneur
qui a été conçu sans intervention d’un homme,
est né de Marie qui était vierge à sa conception,
puis épouse de Joseph et mère de la fratrie de Jésus.
Il a annoncé l’Evangile authentiquement consigné dans les Ecritures
et accompli des œuvres belles.
Il a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié,
est mort et a été enseveli ;
le troisième jour est ressuscité des morts,
est apparu à Marie de Magdala et quelques disciples,
est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint, la Ruah conçue elle aussi du Père,
essence féminine de Sagesse,
répandue sur les âmes de ceux qui croient au Dieu Eternel,
sœur du Christ depuis les entrailles maternelles du Père,
appelée à s’incarner elle aussi à la consommation des siècles
par la grâce du baptême.
Je crois en l’Eglise universelle des disciples du Christ,
à l’intercession des saints,
au pardon des péchés en Jésus-Christ,
à sa présence réelle dans l’Eucharistie,
à la résurrection de la chair au jour du jugement dernier
après le retour du Christ en Gloire,
à la vie éternelle des rachetés par la foi et les œuvres de justice.
Amen