Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ?
Les réflexions des mortels sont incertaines, et nos pensées, instables ;
car un corps périssable appesantit notre âme, et cette enveloppe d’argile alourdit notre esprit aux mille pensées.
Nous avons peine à nous représenter ce qui est sur terre, et nous trouvons avec effort ce qui est à notre portée ; ce qui est dans les cieux, qui donc l’a découvert ?
Et qui aurait connu ta volonté, si tu n’avais pas donné la Sagesse et envoyé d’en haut ton Esprit Saint ?
C’est ainsi que les sentiers des habitants de la terre sont devenus droits ; c’est ainsi que les hommes ont appris ce qui te plaît et, par la Sagesse, ont été sauvés.
Sagesse 9,13-18
Textes liturgiques©AELF
Joie de voir en lecture du jour un extrait du Livre de la Sagesse, que je trouve trop peu lu en Eglise !
Et encore a-t-on choisi ici un extrait peu explicite sur la nature de la Sagesse et sur sa féminité si éminemment suggérée dans tout ce livre.
On peut élargir le propos, et au lieu de voir Salomon dans le Roi de ces pages (Sagesse 7 à 9), y discerner le Christ Jésus lui-même. N’est-il pas évoqué de manière prophétique en Sagesse 8, 10-14 par exemple ?
Grâce à elle, j’aurai la gloire auprès des foules, et l’honneur auprès des anciens, malgré ma jeunesse.
Au tribunal, on reconnaîtra ma perspicacité ; devant moi les puissants seront dans l’admiration.
Si je me tais, ils attendront ; si je parle, ils prêteront l’oreille ; si je prolonge mon discours, ils se garderont de m’interrompre.
Grâce à la Sagesse, j’aurai l’immortalité, je laisserai à la postérité un souvenir éternel.
Je dirigerai des peuples, et des nations me seront soumises.
Ou encore, dans l’extrait 9, 7-8 :
Tu m’as choisi pour régner sur ton peuple, pour gouverner tes fils et tes filles ;
tu m’as ordonné de bâtir un temple sur ta montagne sainte, un autel dans la ville où tu demeures, imitation de la demeure sainte que tu fondas dès l’origine.
Je ne comprendrai jamais pourquoi l’Eglise catholique professe que Jésus est la personnification de la Sagesse, alors qu’à l’évidence, il apparaît davantage dans le personnage masculin nommé ici Salomon – comme dans le Cantique des cantiques – et que la Sagesse, quant à elle, est sa partenaire de prédilection, débordant de féminité. Il n’y a vraiment que des commentateurs masculins un brin misogynes pour nier ce féminin et prétendre qu’un homme, le Christ Jésus, fût-il le Fils de Dieu, puisse être une personnification de la Sagesse. C’est complètement contradictoire avec ce texte magnifique dont il est temps de saisir le sens profond.
Ainsi, on comprend bien mieux que dès les origines, il y avait dans Dieu le Père deux puissances en devenir : l’une, masculine, qui deviendrait le Verbe, le Logos autrement dit, et l’autre, féminine, qui deviendrait à son tour Sagesse du Père, autrement dit la Sophia, que l’Eglise devrait se hâter de rechercher, comme le fit Salomon, et de découvrir en vérité. Elle est la prédilection du Fils, et il ne peut plus désormais se concevoir sans elle. Il est encore temps, peut-être, que les hommes d’Eglise, pétris d’argile et à l’esprit alourdi par leur entre-soi masculin et leur souci de s’auto-absoudre de leurs fautes innombrables depuis vingt siècles, acceptent d’entendre une voix féminine de discernement et de sagesse qui serait capable de les enseigner sur le présent de l’Eglise terrestre et des réalités célestes qui ne sont pas à la portée de tout un chacun, mais auxquelles elle, elle a accès.
Or la Sagesse est avec toi, elle qui sait tes œuvres ; elle était là quand tu fis l’univers ; elle connaît ce qui plaît à tes yeux, ce qui est conforme à tes décrets.
Des cieux très saints, daigne l’envoyer, fais-la descendre du trône de ta gloire. Qu’elle travaille à mes côtés et m’apprenne ce qui te plaît.
Car elle sait tout, comprend tout, guidera mes actes avec prudence, me gardera par sa gloire.
Sagesse 9, 9-11
2 commentaires
Bonjour Zerguine, je ne puis adhérer à votre raisonnement. Jésus le Christ n’est pas tombé du ciel engendré par deux divinités. “Il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme”, c’est un article de foi fondamental. Conçu dans le sein de Marie alors vierge, c’est en effet un grand mystère, mais il est bien fils de Marie et Fils du Dieu première Personne de la Trinité chrétienne. C’est là ma foi absolue. Jésus a toujours appelé Marie sa mère, car elle l’était, et Dieu son Père, car il l’était. Je verrais plutôt, pour ma part, la Sagesse en vis-à-vis de Jésus, comme enfant du Père, comme troisième personne de la Trinité assimilable à l’Esprit Saint dont je n’aime pas le genre masculin dans notre langue. En hébreu, la Ruah est au féminin. Et je suis profondément convaincue que concernant cette troisième personne de la Trinité, la Ruah, la Sagesse, la Sophia grecque, nous n’en sommes qu’aux balbutiements de sa compréhension, et que les doctrines religieuses comportent toutes des erreurs à son sujet.
je pense qu’elle est la compagne de DIEU le Père malgré tous eglise catholique l’as renié au profit de marie qui est une créature humaine.
d’autres passage caché dans des apocryphe rejeté par le concile de nicée le SAINT ESPRIT est la mère du Seigneur jésus Christ.
Une famille est composé d’un Père,d’une mère,d’un fils ….
la TRI-Unité divine est composé DE DIEU le Père,la mère DIVINE,le fils de DIEU .et non d’une tri-unité masculine.
adam,eve,abel est l’image de DIEU.Dans la tri-unité Divine il y a le genre masculin et féminin.
siracide 24 verset 18 parle de la Sagesse elle est la mère.et dit sagesse 9 le maitre de l’univers l’as aimé et c’est ELLE qui décide de ses œuvres qui mieux qu’une femme décore une maison?
dire que DIEU a une femme comme épouse en termes humains serait une offense pour certains puisqu’ils sont Esprit.néanmoins nous nous procréons par des relations sexuelle,alors que eux étant Esprit cela se traduit différemment.
on a oublié au temps de hénoch les anges ont eu des relations sexuelles avec des humains et qui ont engendré des géants.
Donc pourtant c’était des esprits.