Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume des cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c’est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille. Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il parvient à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »
Matthieu 18, 1 – 5. 10. 12 – 14
C’est une bonne chose de connaître la Parole de Dieu, de la lire, de la méditer. C’est une bonne chose de comprendre ce qui se vit en Eglise, dans une célébration, dans les sacrements. Je crois qu’on peut dire de nos jours que quant au christianisme dans nos contrées, ce ne sont pas 99 % des brebis qui ne se sont pas égarées, mais peut-être l’inverse. Il y a une grande méconnaissance de ce qu’est le christianisme en profondeur dans les pays naguère bien christianisés.
Mais donnons aussi toute son importance à la première partie de cet Evangile. Jésus dit une parole forte : “si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume des cieux.” A l’heure où un certain courant théologique voudrait que tous, nous soyons sauvés quelle que soit la vie que nous ayons menée, quelle que soit notre ouverture à la vraie parole du Christ de notre vivant, par un oui magique au Seigneur au moment de la mort, acceptons d’entendre que certaines attitudes ferment la porte du Royaume des Cieux.
Le désir de supériorité, le goût du pouvoir, l’orgueil, l’autosuffisance, le mépris du prochain… Autant d’attitudes qui nous éloignent de l’enfance spirituelle aimée par le Christ. Cesser de croire que l’homme ne fera que progresser dans la connaissance et la maîtrise des technologies, dont certaines finissent par ne plus servir à rien, accepter de reconnaître que nous ne sommes que poussière face à l’immensité de la sagesse du Père…
Il ne s’agit pas de prôner l’ignorance. Il s’agit de nous sentir toujours un petit enfant du Père, de chercher dans la prière sans relâche Sa propre Volonté sur nous et de nous y abandonner, dans la grâce de l’Esprit Saint, car Dieu sait bien mieux que nous ce qui est bon pour nous.
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moi j aime bien