et repose à l’ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : « Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »
C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la peste maléfique ;
il te couvre et te protège.
Tu trouves sous son aile un refuge :
sa fidélité est une armure, un bouclier.
Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
ni la flèche qui vole au grand jour,
ni la peste qui rôde dans le noir,
ni le fléau qui frappe à midi.
Le malheur ne pourra te toucher,
ni le danger, approcher de ta demeure :
il donne mission à ses anges
de te garder sur tous tes chemins.
Psaume 90, 1-2, 3-4, 5-6, 10-11
Un de mes psaumes préférés… et pourtant je les aime tous !
Mais celui-là me parle particulièrement, car il m’a tirée d’un abîme de désespoir il y a quinze ans; je dois à ce psaume, chanté par un moine sur un enregistrement, d’avoir senti la main de Dieu me secourir pour que je retrouve le chemin de la foi quand la vie avait été si cruelle que je ne savais plus à quelle espérance me raccrocher. La peste était là qui rôdait, le fléau nous avait frappés, mes proches et moi, en plein midi un jour de juin, j’appelais au secours dans ma nuit, et la prière d’un choeur de moines m’a été comme une aile sous laquelle me réfugier.
De la nuit du malheur ressuscitait ma foi au Christ, le seul rempart dont j’aie jamais été sûre.
“Dieu, viens à mon aide,
Seigneur, à notre secours !”
Béni soit Dieu pour la tradition monastique qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours !
Image : Vitrail de saint Bernard de Clairvaux
source http://saints.sqpn.com/saint-bernard-of-clairvaux-gallery/