En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière.
Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »
Luc 8, 16-18
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
Beauté de cet évangile, qui est si consolant pour qui a reçu en abondance, par grâce, de la main du Seigneur, tout en étant abreuvé de larmes au milieu du monde…
Oui, être touché par la grâce du Seigneur dans sa grande miséricorde, Lui qui se penche sur les cœurs contrits et leur insuffle l’ardent désir de quitter les chemins tortueux pour demeurer sous son aile protectrice et rechercher avant toute chose amour et justice ; faire l’expérience du Dieu juste et consolant, patient et exigeant à la fois, nous fait sortir de la réserve du baptisé tiède et nous encourage à témoigner de la lumière offerte par Lui gratuitement.
Ecouter le Seigneur, voilà le plus grand des enjeux ! L’écouter dans sa Parole, dans ses commandements, dans le prochain qui témoigne de Lui, l’écouter au creux de l’oraison, quand il murmure au cœur du priant une réponse à ses suppliques, une ébauche d’exaucement, un chemin à suivre, une espérance inextinguible…
Etre attentif à notre manière de l’écouter, en méditant les Ecritures, en se nourrissant de ce que d’autres en disent, en soumettant les fruits de sa prière à discernement, en demeurant humble devant la grâce reçue et cependant missionnaire de Sa charité…
Ouvrir les pans de son manteau pour recevoir de Sa main généreuse surabondance de grâces en réponse à notre abandon dans la foi en Lui. Avoir le cœur gonflé de gratitude pour tant de prodigalité, s’émerveiller de recevoir et recevoir encore, en sachant que Son unique exigence, c’est de redonner à notre tour, avec la même magnanimité, amour, pardon, réconciliation, charité, hospitalité, et témoignage incessant de la vérité insurpassable de l’Evangile.
Me revient en mémoire un cantique de la paroisse de mon enfance :
“Pour l’amour qui nous crée qui nous comble
Ta présence au secret de notre être
Le bonheur d’habiter ta demeure
Seigneur merci ! Seigneur merci !
Pour la vie qui jaillit de ta vie
La semence germée au baptême
Pour le pain où tu t’offres et te donnes
Seigneur merci ! Seigneur merci !
Tu es don, tu accueilles le pauvre
Tu te livres à celui qui t’écoute
Le désir des petits, tu le combles
Seigneur merci ! Seigneur merci !
Tu es là, dans la joie, dans les larmes
Ton regard est lumière et tendresse
Ta louange est la vie de nos âmes
Seigneur merci ! Seigneur merci !
En toi seul sont la paix, l’allégresse
Cœur ouvert d’où s’échappe l’eau vive
D’où l’Esprit se répand sur le monde
Seigneur merci ! Seigneur merci !”
C 140, Paroles : Suzanne Massé, Musique : Sœur Marie de la Croix
Image : Statuette de saint Benoît à l’abbaye de Tamié , Terre cuite de Fr. Antoine Gélineau