Frères, je m’étonne que vous abandonniez si vite celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, et que vous passiez à un Évangile différent.
Ce n’en est pas un autre : il y a seulement des gens qui jettent le trouble parmi vous et qui veulent changer l’Évangile du Christ.
Pourtant, si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème !
Nous l’avons déjà dit, et je le répète encore : si quelqu’un vous annonce un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème !
Maintenant, est-ce par des hommes ou par Dieu que je veux me faire approuver ? Est-ce donc à des hommes que je cherche à plaire ? Si j’en étais encore à plaire à des hommes, je ne serais pas serviteur du Christ.
Frères, je tiens à ce que vous le sachiez, l’Évangile que j’ai proclamé n’est pas une invention humaine.
Ce n’est pas non plus d’un homme que je l’ai reçu ou appris, mais par révélation de Jésus Christ.
Galates 1, 6-12
Textes liturgiques©AELF
Merveilleuse introduction de la Lettre aux Galates : Paul veille ici jalousement sur la pureté de la foi des premiers chrétiens. En insistant sur la grâce qui lui a été faite d’une “rencontre” personnelle avec le Christ Jésus sur le chemin de Damas, puissante expérience mystique qui a bouleversé toute sa vie. C’est de là que Paul a reçu sa légitimité, et qu’il est devenu Apôtre de l’Evangile, lui qui annonce la Bonne nouvelle du salut avant même qu’elle ait été mise par écrit dans les quatre Evangiles qui ne seront rédigés qu’un peu plus tard par Matthieu, Marc, Luc et Jean.
Et dans ce zèle de Paul, je reconnais toute la fougue que l’on peut acquérir quand on a été touché jusqu’au creux de l’âme et jusqu’au plus profond du cœur par la Vérité de la vie et des paroles, faits et gestes de Jésus de Nazareth, Fils de Dieu et de Marie vierge avant et après sa conception.
Alors oui, je comprends l’acharnement de Paul à défendre ce qu’il a reçu en droite ligne, par la puissance de l’Esprit Saint, du Seigneur auquel je crois si fort moi aussi.
J’ai finalement la même colère que lui de nos jours face à ceux qui déforment ou relativisent le contenu des quatre Evangiles canoniques, dont quant à nous, nous avons la chance de disposer, sélectionnés qu’ils ont été à travers les premiers siècles de l’Eglise comme authentiques et ferments sûrs de notre foi.
Ainsi, je suis fâchée quand on retourne piocher dans les écrits apocryphes des doctrines, des convictions et des fêtes à l’origine douteuse. Si ces textes-là ont été écartés du canon des Ecritures, c’est pour que notre foi soit préservée de l’erreur manifeste. Et je m’irrite de cette tendance actuelle à les remettre au goût du jour, tout comme m’insupportent les tergiversations théologiques et exégétiques remettant sans cesse en cause l’authenticité des origines, des Paroles ou encore des miracles de Jésus.
D’autre part, les défenseurs acharnés de Maria Valtorta et autres fausses mystiques qui nous servent une soupe n’ayant rien à voir avec les Evangiles canoniques du point de vue de la personnalité et de la manière sobre et efficace de s’exprimer du Verbe de Dieu, ces supporters idolâtres de l’usurpation et du travestissement des Ecritures feraient bien de se souvenir de cet avertissement sévère de l’Apôtre Paul :
“Si quelqu’un vous annonce un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème !”
Condamnation par avance sans appel de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de la dangereuse falsificatrice Maria Valtorta. Que ses défenseurs complètement privés de discernement et faisant l’apologie permanente de cette œuvre aux effets ravageurs sur la foi véritable en prennent de la graine !
Photo ©FNAC