Pour mettre Jésus à l’épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Que lis-tu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. » Mais lui, voulant montrer qu’il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? »
Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé, roué de coups, s’en allèrent en le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié. Il s’approcha, pansa ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : ‘Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.’ Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »
Luc 10, 25 – 37
Je ne vais pas faire un long commentaire sur ce passage si édifiant de l’Evangile.
Simplement affirmer ici que j’aime le Dieu Trinité de tout mon coeur, de toute mon âme, de toute ma force et de tout mon esprit.
Et rendre hommage à une personne qui, un jour, s’est montrée mon prochain.
J’ai raconté cet épisode dans mon témoignage “Histoire d’une foi”. C’était en 2001. J’en rappelle le contexte.
J’allais mal et j’avais perdu toute compassion, toute compréhension de la part de mon entourage proche, toute assistance spirituelle aussi, si ce n’est d’un vieux moine qui priait, à distance, pour moi.
J’ai été internée.
On m’a fait avaler des neuroleptiques. J’ai eu une brutale chute de tension, et sentant venir le malaise, je suis allée vers l’infirmerie. Je me suis trouvée en face d’un infirmier, je lui ai dit que j’allais perdre connaissance, et je suis tombée dans le couloir. Il s’est moqué de moi, j’entendais confusément qu’il me disait quelque chose comme : “Allez, on se relève, on arrête de simuler!”
Mais moi j’étais au sol.
C’est ma voisine de chambre qui m’a relevée. Une marginale qui était là pour je ne sais quelle raison.
Elle s’appelait Christine.
Image : Le Christ, bon samaritain Chapelle de l’hôpital “Beata M. Ana delle Hermanas Hospitalarias”, Madrid – Espagne