Bien-aimés, le menteur n’est-il pas celui qui refuse que Jésus soit le Christ ? Celui-là est l’anti-Christ : il refuse à la fois le Père et le Fils ;
quiconque refuse le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui reconnaît le Fils a aussi le Père.
Quant à vous, que demeure en vous ce que vous avez entendu depuis le commencement. Si ce que vous avez entendu depuis le commencement demeure en vous, vous aussi, vous demeurerez dans le Fils et dans le Père.
Et telle est la promesse que lui-même nous a faite : la vie éternelle.
Je vous ai écrit cela à propos de ceux qui vous égarent.
Quant à vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin d’enseignement. Cette onction vous enseigne toutes choses, elle qui est vérité et non pas mensonge ; et, selon ce qu’elle vous a enseigné, vous demeurez en lui.
Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui ; ainsi, quand il se manifestera, nous aurons de l’assurance, et non pas la honte d’être loin de lui à son avènement.
1 Jean 2, 22-28
Textes liturgiques©AELF
Depuis quelque temps, je suis régulièrement contestée sur les réseaux sociaux quand j’affirme ma foi en la filiation divine de Jésus Christ, persuadée qu’il est bien né, comme le relatent les Evangiles de Luc et de Matthieu, de Marie visitée par la Trinité et non d’une hypothétique union prémaritale avec Joseph ou un autre homme, certains ne sourcillant même pas de supposer Marie victime d’un viol dont Jésus serait le fruit. Pour moi, il relève de l’évidence que les Evangiles reçus depuis ma plus tendre enfance disent la vérité, et que Jésus, le seul homme sans péché que la terre ait jamais porté, ne peut être le fils d’une créature masculine marquée en sa chair de manière indélébile par le péché des origines. Jésus ne porte pas en lui cet héritage génétique qui fait que tout homme masculin est profondément clivé entre le bien et le mal, comme Paul le décrit fort bien en Romains 7, 21-24 :
Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc, en moi, cette loi : ce qui est à ma portée, c’est le mal Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps. Malheureux homme que je suis ! Qui donc me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ?
Comment Jésus, né d’une femme et d’un tel homme, qui plus est dans la violence d’un viol ou le péché d’un adultère, aurait-il pu trouver en lui-même la sainteté qui l’a caractérisé à chaque instant de sa vie, lui qui a toujours préféré la Volonté de Dieu à la sienne propre ? Comment une chair peccamineuse commune à toute l’humanité masculine l’aurait-elle porté, lui et lui seul, au bien, à la justice et à la miséricorde en toutes circonstances ?
C’est bien par orgueil que des hommes soi-disant chrétiens voire des théologiens renient l’Evangile en prétendant le Christ Jésus semblable à eux en toutes choses, capable de se hisser aux sommets de la sainteté et portant en lui-même le germe de la résurrection alors qu’il serait soumis à la même loi peccamineuse qu’eux-mêmes. Soit ils ne supportent pas l’idée qu’une femme ait pu enfanter sans l’intervention d’un des leurs, déniant ainsi à Dieu sa Puissance, soit ils ne se fient qu’à la logique de la science, soit ils jalousent le Fils de Dieu si intrinsèquement différent d’eux.
Dans tous les cas, ils font preuve d’un manque de foi dans les Ecritures qu’ils ne cessent de relativiser, jusqu’à enseigner à la multitude à faire de même. Ces théologiens du déni de la divinité du Christ dès sa conception ont de nos jours pignon sur rue, et leur égarement gagne beaucoup de nos contemporains qui les lisent ou les écoutent. Ainsi, le début de cet extrait de la première Lettre de saint Jean pourrait bien les concerner.
Quant à moi qui ai bu tant de fois à la Source même dans l’oraison, qui ai reçu maintes et maintes fois confirmation, dans l’Esprit, de la pertinence absolue des Evangiles, qui ne connais le Christ Jésus que comme Fils de Dieu né de Marie vierge à sa conception, dans une osmose profonde avec la Volonté du Père, je n’irai pas m’égarer à lire ces théologiens que d’aucuns ne cessent de me recommander pour que je me “cultive un peu” ou que je sorte de mon pseudo “fondamentalisme”.
Je revendique la pureté et la sincérité de ma foi, et je préfère, à la honte d’avoir renié sa Personne et sa divinité, l’assurance de me tenir debout devant le Fils de Dieu à son avènement.
Image : Vitrail de la Pentecôte, sanctuaire Notre-Dame de Bonne-Fontaine