Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : ‘Rends-moi justice contre mon adversaire.’ Longtemps il refusa ; puis il se dit : ‘Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m’ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête.’ »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu’il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »
Luc 18, 1-8
Cette page d’Evangile m’interpelle au plus haut point.
Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?
Je crois que cette seule phrase a motivé tout mon témoignage, la création de ce site et la décision collégiale de son extension par un forum à vocation œcuménique.
Je ne peux me résoudre à voir l’apostasie qui a gagné la vieille Europe. Je ne peux me résoudre à voir l’Eglise gangrénée par les faux prophètes, les faux mystiques et les pseudo apparitions qui travestissent le message même de l’Evangile, finissant pas reléguer le Christ et sa Parole au second plan.
Alors je me sens comme cette veuve victime d’injustice et je supplie encore et encore le Seigneur de faire la Vérité. Et je porte dans la même prière tous les blessés de la vie qui se confient à moi. Je ne cesse de les présenter au Seigneur en demandant justice et réconfort pour eux.
Et pour ma prière la plus ardente, que je ne cesse de réitérer tous les jours depuis plus d’une année, je garde confiance dans le Seigneur. Le juste Juge, c’est lui. Quand il lui plaira d’éclairer son Eglise de l’Esprit Saint, il le fera.
Image : Le polyptyque du jugement dernier Rogier Van der Weyden
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Alors persévérons… Ma grande, mon ardente prière qui monte tous les jours vers le Seigneur n’est pas encore exaucée. Je dis “pas encore”, car je suis sûre qu’elle le sera. Les ténèbres ne sauraient prévaloir longtemps sur la lumière de la vérité.
Depuis ce billet de 2012, bien des choses ont changé déjà : un langage nouveau dans l’Eglise, un pape qui se fait si bien l’écho de l’Esprit Saint…
Je veux croire de toutes mes forces, Seigneur, que la grande mystification de ces trente dernières années sera démasquée et les fidèles officiellement mis en garde contre leur trop grande crédulité, pour le plus grand bien de l’Eglise appelée à s’unir autour de la vérité des Ecritures…
Sur les textes de la liturgie d’aujourd’hui, les moines de la Pierre-qui-Vire, pour le magazine “Panorama”, écrivaient pour le 18 novembre 2000 :
“Il faut toujours prier. Comment remercierions-nous assez le Christ de nous avoir donné ce commandement ! Il nous est une merveilleuse assurance, particulièrement dans les périodes difficiles de nos vies, lorsque nous avons fait humainement et en nous confiant à Dieu ce qui nous était possible, et que l’épreuve pourtant nous accable encore. Il ne faut pourtant pas nous décourager. Du juge inique, il est dit : “Longtemps il refusa”, et Dieu peut sembler agir comme ce juge inique. La prière est l’arme de notre patience, le signe que nous ne jetons pas le manche après la cognée, le symbole vivant de notre refus de désespérer et de notre espérance que, au travers de la nuit, quelque Transfiguration imprévue se prépare. Elle nous conforte même dans notre effort humain : si nous savons que, définitivement et quoi qu’il en soit des apparences, Dieu est avec nous, nous ne cessons pas de faire les gestes et de poser les actes qui sont conformes à notre espérance et à notre désir. Oui, vraiment, il faut persévérer dans la prière.”