Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvrira. Lequel d’entre vous donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain ? ou un serpent, quand il lui demande un poisson ? Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l’Écriture : la Loi et les Prophètes. (Matthieu 7, 7-12)
J’ai pu vérifier par toute ma vie l’authenticité de ces paroles du Christ.
Quand j’étais petite fille, on m’a fait pénétrer par une porte grande ouverte, derrière laquelle tout était lumineux, et je n’ai eu aucun mal à trouver ce qui était recelé derrière cette porte. J’étais chez moi dans cette maison et j’en comprenais tout le langage, tous les codes.
Et puis brutalement, la porte s’est refermée, à mes 18 ans, comme si on me la claquait au nez. Mur infranchissable. Il se jouait derrière cette porte des événements dans lesquels je n’avais plus ma place. Je n’avais pas seulement perdu une maison, j’avais perdu un langage et surtout une raison d’être.
Longtemps, je n’ai même plus voulu y frapper. Je n’ai plus rien demandé. Il me semblait que si je demandais un poisson, on me donnerait un serpent. Me parvenaient aussi d’au-delà de cette porte des injonctions, des jugements qui ne correspondaient pas à ce que j’avais gardé en moi de la douce intimité de mon enfance avec le Maître.
Et puis j’ai eu des enfants, et j’ai voulu leur donner de bonnes choses. Rien que le meilleur. Et je me suis remise à m’interroger sur cette porte. Ne fallait-il pas que, pour eux, j’y frappe à nouveau, pour qu’on leur donne ce qu’on m’avait donné de bon, à moi, petite fille ?
J’ai frappé à cette porte, timidement au début, je me suis risquée à demander. Oh, je n’ai rien demandé de matériel, non. J’avais ce qu’il fallait pour que nous vivions décemment. J’ai fait une demande incongrue. J’ai demandé ce qui n’avait plus eu de sens pour moi pendant 15 ans. J’ai demandé la foi. Discrètement. Patiemment.
Et un jour la porte s’est ouverte toute grande, et non seulement on me donnait la foi, mais on me donnait aussi un sens à ma vie et le secours dans toutes les épreuves qui sont arrivées par la suite.
Alors ma prière a évolué.
Elle est devenue : “Augmente en moi la foi.”
Et puis un jour : “Dis-moi ce que Tu veux que je fasse pour Toi, et je le ferai.”
Telle est ma prière quotidienne depuis.
7 commentaires
quel beau témoignage merci
Bonjour Véronique,
Merci de me faire partager votre dernier “Billet”.
La Petite Thérèse a vraiment cru qu’elle avait perdu la Foi.
Il en fut de même pour soeur Térésa, pour Soeur Emmanuelle, pour l’Abbé Pierre et tant d’ autres..
Saint de la Croix, lui, était dans la nuit , ” Les nuits de la Foi”.
Personnellement, je suis dans le noir, le noir absolu, et je sais que, si je crois, c’est Dieu
qui me donne la grâce de croire, tellement ce qu’ Il a fait pour nous est incroyable.
J’ai, d’ ailleurs, découvert, aussi que je serai dans le “noir” jusqu’à ce que le Le trouve, derrière le mur,
FACE A FACE, dans son Eternité.
Comment pourrions-nous croire en Lui, Lui qui est Mystère, nous, pauvres créatures, s’il ne nous donnait pas la grâce de croire.
Mais, je suis serein, car je sais qu’ Il sera toujours près de moi, près de nous tous et qu’il ne nous abandonnera jamais, Lui.
Il faudrait, alors, que ce soit moi qui l’ abandonne et me détourne de LuI
Aussi, je lui demande toujours et, sans fin, de me donner la Foi, toujours plus, toujours davantage.
Le 27 Décembre 2007 ( fête de saint Jean, le disciple que Dieu aimait, alors que ma femme était dans son fauteuil roulant, atteinte d’une neuropathie du système nerveux périphérique qui l ‘ empêchait définitivement de tenir sur ses jambes, et de la maladie de Parkinson ( que nous avons vue évoluer de la même façon et au même rythme que ne l’avait fait celle de Jean Paul II )., ensemble, nous avons fait un acte d’abandon total et sans réserve à l’ AMOUR MISERICORDIEUX du Père, afin que, quoi qu’il nous arrive, quoi que nous réserve l’avenir, Il reste toujours près de nous, et que, nous, nous ayons une confiance totale et absolue en Lui. N’ est-ce pas, grâce à cet abandon et à cette confiance, que les martyrs ont affronté sans faiblir toutes les horribles souffrances qu’ on leur a fait subir ?
Et c’est ainsi que nous avons tenu jusqu’à son décès, avant Noël dernier. Depuis janvier 2011, elle ne pouvait plus déglutir ni parler. Et, pourtant, le médecin de l’Hôpital a voulu qu’elle passe cette dernière année à la maison, en soins palliatifs, et, bien entendu, tous les soins infirmiers et aides de toute sorte nécessaires, pour qu’ elle sente bien chez elle, avec moi, sans stresse
Cette confiance totale, cet abandon absolu nous ont permis de tenir le coup, en toute sérénité,ensemble tout près l’un de l’autre, jusqu’à ce qu’elle s’ éteigne,un matin, dans son lit, tout près de l’ infirmer et de moi-même, sans même que nous nous apercevions qu’elle venait de partir, alors que, quelques minutes avant., elle respirait très faiblement, mais calmement.
Et vous pouvez comprendre pourquoi. cette preuve qu’ Il nous avait donnée de Sa présence, quasi physique, près de nous, jusqu’ au bout, renforce encore davantage, maintenant ma FOI en LUI
Et c’est aussi pourquoi vous-même me paraissez aussi si proche.
Je demande souvent à ma femme, qui est tout près de la Vierge Marie, qu’elle aimait tant, d’ intervenir auprès de son fils, le Fils de Dieu, de nous garder dans l’ AMOUR tellement immense de la Trinité Bienheureuse
Cet Amour, il est tellement visible, tellement palpable, tellement vrai dans l’ attitude et le visage, que Rembrandt a donné au Père dans le tableau ( que j’ai vu dans vos photos). Je regarderais ce Père de l’enfant prodigue pendant des heures;
C’est cet AMOUR que notre Père, notre “PAPA” du ciel ne cesse de nous donner.
Bien à vous en LUI
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André BONDU
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Quel beau témoignage d’amour pour votre femme, André ! Que le Seigneur vous enveloppe de sa tendresse…
Shalom Véro,
Voici ce qu’on nous enseigne:
http://www.dailymotion.com/video/xjsye0_yeshoua-jesus-est-la-porte-ouverte_creation
Dans la paix et la Joie de Yéshoua HaNotséri OuMélèkh HaYéhoudim.
Bernard
Merci Bernard, c’est magnifique, et ça me bouleverse de lire des versets d’Evangile sur des chants en hébreu !
Un très beau témoignage, Véronique.
Tu me connais maintenant… j’ai presque toujours des bémols, mais c’est avec une bonne intention, je crois.
Il n’y a pas très longtemps que j’ai compris que le “demande, et il te sera accordé” était aussi une démarche à pratiquer avec son prochain.
Si nous demandons à notre prochain, si nous trouvons des mots qui lui parlent au coeur, et nous mettons vraiment à la place de quelqu’un qui demande aide, et secours, notre prochain PEUT choisir de nous aider. Quand nous prenons le risque de nous rendre vulnérable auprès de lui, il peut prendre le risque de nous accorder son aide.
Alors… prions à Dieu, bien entendu, mais… ne négligeons pas de demander de l’aide à notre prochain, en lui montrant à LUI AUSSI, NOTRE FOI (en lui…).
Et quel beau cadeau à offrir à notre prochain que de voir.. Jésus en lui ?
Je suis contente que la porte soit si visible pour toi… tu as de la chance.
Amitiés.
Bonjour Véronique,
je pense qui nous sommes tous passés plus ou moins par là même si la porte restait ouverte. fallait-il entrer? Sortir? Rester entre deux portes? Le chemin de la foi n’est pas un long fleuve tranquille, loin de là, du moins pour moi. Je vous souhaite beaucoup de joie et de bonheur dans cette maison de votre enfance retrouvée.