Mes enfants, nous sommes à la dernière heure. L’Anti-Christ, comme vous l’avez appris, doit venir; or, il y a dès maintenant beaucoup d’anti-christs ; nous savons ainsi que nous sommes à la dernière heure.
Ils sont sortis de chez nous mais ils n’étaient pas des nôtres ; s’ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais pas un d’entre eux n’est des nôtres, et cela devait être manifesté.
Quant à vous, celui qui est saint vous a consacrés par l’onction, et ainsi vous avez tous la connaissance.
Je ne vous dis pas que vous ignorez la vérité, mais je vous dis : « Vous la connaissez », et la vérité ne produit aucun mensonge.
1 Jean 2, 18-21
Aux yeux de Dieu, nous le savons, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. Le Seigneur n’est pas en retard pour tenir sa promesse, comme le pensent certaines personnes ; c’est pour vous qu’il patiente : car il n’accepte pas d’en laisser quelques-uns se perdre; mais il veut que tous aient le temps de se convertir.
( 2 Pierre 3, 8-9)
Nous pourrions dire que selon le “calendrier de Dieu”, nous sommes au troisième jour ! Et le troisième jour est lourd de sens dans la Bible : temps de recherche de Marie et Joseph dans Jérusalem jusqu’à retrouver Jésus conversant avec les docteurs de la loi dans le Temple, temps du passage du Fils de Dieu de la mort sur la croix à la résurrection au matin de Pâques.
Ainsi, nous pouvons lire l’Epître de Jean comme très actuelle. Je ne peux m’empêcher de penser à un forum de discussion à large audience qui se dit catholique, et qui ne cesse de promouvoir ce que l’on pourrait appeler des “anti-christs”. Sur ce forum, on entretient l’idée qu’une sorte de créature monstrueuse, symbole de l’impiété, surgira avant la fin des temps. Et tout en se rassurant par la pensée que cette créature n’est pas encore apparue, on offre dans le même temps une autoroute aux faux mystiques et aux faux voyants qui pullulent dans une certaine sphère qui n’a plus de catholique que le nom depuis plusieurs décennies.
Or que nous dit Jean ?
Ils sont sortis de chez nous mais ils n’étaient pas des nôtres ; s’ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous.
Tout en se croyant assurés du salut parce que le moment venu, on sortira les fourches contre le grand vilain Anti-Christ, nombreux sont les crédules qui sombrent sans même s’en rendre compte dans l’infidélité à la foi et à l’Eglise, en portant aux nues des faux prophètes qui se répandent en conférences, en CD, en interviews dans des revues douteuses… J’ai été rassurée quand j’ai vu l’Eglise de France réagir énergiquement pour dissuader les fidèles d’aller écouter une de ces vedettes de l’écriture “hiératique” (que n’inventerait-on pas pour avoir l’air sérieux !) lors de sa récente tournée en France. Les évêques concernés ont bien affirmé qu’elle agissait hors de la communion de l’Eglise.
Il demeure une lourde épine dans le corps de l’Eglise catholique. Un lieu que je ne nommerai pas, où l’on se rend par bus et avions entiers, où l’on apprend à mépriser ceux qui ne se sont pas encore convertis à ces merveilleuses “apparitions”, où l’on se nourrit à longueur de mois depuis 30 ans de messages soit-disant célestes qui finissent par mettre l’Evangile au rebut sur une étagère poussiéreuse
C’est là qu’il faut chercher les “anti-christs” et pas ailleurs. Chez ceux qui se prétendent prophètes et que Dieu n’a jamais envoyés.
Je connais bien des incroyants qui font le bien autour d’eux, et même parfois sans le savoir.
Mais quant à ceux qui prétendent réveiller la foi en la souillant, je ne cesse de prier pour que l’Esprit Saint, enfin, les renverse définitivement. Alors, nous pourrons évangéliser.
Image : Balaam et l’ange Gustav Jaeger, 1836
1 commentaire
Message un peu fort à mon sens. Évangéliser doit se faire aussi dans la tolérance à ce qu’il me semble!